C’est parce qu’ils voulaient couvrir, pour la chaîne de télévision Arte, un conflit méconnu et oublié que deux journalistes français ont été arrêtés par la police indonésienne.
Thomas Dandois et Valentine Bourrat ont en effet été placés en détention alors qu’ils entamaient un reportage sur les rebelles séparatistes papous. Lors de leur arrestation, ils se trouvaient en compagnie de trois membres du Mouvement de la Papouasie libre (OPM), une organisation en lutte contre le pouvoir indonésien accusé d’exploiter les Papous. La région où vivent les Papous est en effet dotée d’un sol très riche en ressources naturelles et est l’objet de nombreuses convoitises. L’OPM accuse ainsi l’armée indonésienne, fortement corrompue, de persécuter et d’exploiter la population Papoue au profit de grands groupes miniers ou spécialisés dans la coupe et le commerce du bois.
Les autorités indonésiennes justifient cette arrestation par le fait que les journalistes sont entrés sur leur sol avec des visas de tourisme et effectuaient donc un « travail illégal ». Dans ce genre de situation, les journalistes étrangers sont généralement rapidement expulsés.
« Nous sommes en contact constant avec eux, nous sommes en relation avec le ministère indonésien des Affaires étrangères et la police, à la fois à Jakarta et en Papouasie », a indiqué l’ambassade de France.