Arrêt sur images fût d’abord une émission de décryptage des médias sur la Cinquième chaîne en 1995 (renommée France 5 en 2002). Créée et animée par Daniel Schneidermann elle est arrêtée en 2007 sur fond de conflit avec la chaîne, et se transforme en site internet payant par son fondateur, souvent bien inspiré comme quand il dénonce les méfaits de l’information en continu, parfois moins bien lorsque par exemple il traite des black blocs.
25.000 abonnés revendiqués
Le site est bénéficiaire, fort de ses 25000 abonnés revendiqués, mais son fondateur, sur le plateau depuis 26 ans, veut laisser la main à son équipe. Ou du moins partiellement et de manière ordonnée. Une SAS sera fondée où les 9 salariés (le fondateur inclus imagine-t-on) auront une part égale mais ne pourront recevoir de dividendes ni revendre leurs parts s’ils quittent l’émission.
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Un fonctionnement « horizontal », mais…
Emmanuelle Walter, une très longue collaboratrice depuis les débuts, déjà rédactrice en chef devient directrice générale en revendiquant un « fonctionnement horizontal » ce qui pourrait — compte tenu des expériences passées d’autogestion dans le journalisme — laisser présager des temps difficiles, sauf si…
…sauf si Daniel Schneidermann part sans vraiment partir. Il contribuera à un billet matinal, restera aux commandes de l’émission de fond deux fois par mois, et gardera la responsabilité de l’émission consacrée au cinéma. En sus de sa chronique dans Libération. Autrement dit le chef prend du champ mais garde un œil plus que vigilant sur sa création.
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