Première diffusion le 17 février 2023
L’Association relative à la télévision européenne (Arte), c’est ce projet franco-allemand mis sur pied par une mitterrandie sur le déclin et obsédée par un européisme libéral fait de beaux discours et de bons sentiments.
Tant aimée par les enseignants du secondaire sympathisants socialistes et autres cultureux d’un niveau parfois discutable, cette chaîne est un média de service public détenu par Arte France, dont le Conseil de surveillance est présidé par Bernard-Henri Lévy, et la société allemande Arte Deutschland TV. Tout juste trentenaire, Arte lance une émission d’actualité hebdomadaire proposée dans d’autres langues que le français et l’allemand, une initiative saluée notamment par Le Monde et impliquant des médias partenaires aux affiliations politiques avérées.
Élargir l’offre multilingue
Dès 2015, Arte franchit le pas et sort de son créneau franco-allemand et propose de plus en plus de programmes en anglais, en espagnol, en polonais et en italien sur sa plateforme numérique. La chaîne, dont la direction de l’information est assurée depuis 2013 par un franco-italien, Marco Nassivera, a désormais son émission hebdomadaire, un journal d’actualité diffusé chaque samedi entre 21 heures et 21 heures 30 en huit langues (en français, en allemand, en espagnol, en anglais et sous-titres en polonais, en hongrois, en italien et en grec pour la version anglaise).
En toute indépendance, et pour saluer le travail bien entendu indépendant d’Arte, Le Monde brosse le portrait de cette nouvelle émission :
« Ce journal hebdomadaire d’actualité est présenté sur un fond uni (bleu, rouge ou jaune) et de manière plutôt décontractée mais efficace par des journalistes habitués à l’écriture numérique de l’information. Le lancement du sujet principal dure une vingtaine de secondes, quelle que soit la langue, mais avec de subtiles différences dans le ton et les mots choisis par les journalistes. On ne présente pas de la même façon un sujet sur l’Europe à court de médicaments selon que l’on s’adresse à un public espagnol ou allemand par exemple. »
Faire local plutôt qu’étranger
Avec ce nouveau programme, Arte entend bien imprimer un nouveau style. La chaîne, il est vrai a sa propre patte et ne ressemble pas aux autres chaînes du PAF, et veut éviter de marcher sur des platebandes déjà occupées par la BBC, CNN, France 24 ou encore Euronews. Elle veut s’adapter à ses nouveaux téléspectateurs et ne pas donner l’image d’une nième chaîne internationale. C’est ce qu’explique Marc Campdelacreu, l’un des deux présentateurs de la version espagnole du nouveau magazine et ancien de la TVE (chaîne publique) et de La Sexta (privée), cité dans cet article du Monde qui encense la dernière trouvaille d’Arte :
« Le public espagnol accueille Arte comme une chaîne européenne alors que les offres en espagnol de France 24 ou de CNN, par exemple, sont vues comme des chaînes étrangères. »
Tout cela présenté de « manière plutôt décontractée mais efficace par des journalistes habitués à l’écriture numérique de l’information. » selon Le Monde. Pour cela, Arte a fait appel aux meilleurs.
Les médias partenaires du projet
Sans surprise, Arte s’est alliée à la crème du journalisme bien-pensant pour lancer cette nouvelle émission à vocation européenne. Ce programme est en effet consultable sur les plateformes de six médias partenaires, un « atout indéniable » selon Le Monde. Six médias qui étrangement ont tous comme caractéristique de tirer sans relâche dans le sens du camp du Bien et du Progrès, une direction contre laquelle travaillent des forces que ces médias de grand chemin considèrent comme étant « conservatrices », « nationalistes », voire « xénophobes » et « homophobes ».
Voici les heureux élus du projet « Arte Europe, l’hebdo » : le belge Le Soir ; l’espagnol El País ; le polonais Gazeta Wyborcza ; l’italien Internazionale ; le grec I Kathimeriní ; le hongrois Telex.
Dans une deuxième patrie, nous examinerons les six médias partenaires d’Arte un par un.