Cela fait plus de quatre ans et demi que Julian Assange croupit dans une prison de haute sécurité en Angleterre. Depuis le 11 avril 2019 date de son expulsion de l’ambassade d’Équateur à Londres, à l’instigation des États-Unis. Depuis le 11 décembre 2021 la Haute Cour de Justice de Londres a autorisé son expulsion. Et ce n’est pas demain qu’il obtiendra l’asile politique en France.
En 2015 Hollande dit non
En juillet 2015 François Hollande alors président refusait l’asile politique à Assange Un communiqué de l’Élysée annonçait que la présidence de la République refusait la demande d’asile de Julian Assange :
« Un examen approfondi fait apparaître que compte-tenu des éléments juridiques et de la situation matérielle de M. Assange, la France ne peut pas donner suite à sa demande. La situation de M. Assange ne présente pas de danger immédiat. Il fait en outre l’objet d’un mandat d’arrêt européen ».
Plus tard, le 4 février 2022, un groupe transpartisan de l’Assemblée Nationale débattait d’une proposition de loi allant dans le sens de l’asile. Mais cette proposition était rejetée en commission par 17 voix contre 31, les voix contre venant du camp gouvernemental.
Demande d’asile politique en France du RN
Le groupe RN profitait de son privilège de niche parlementaire le 12 octobre 2023. En effet, un jour de séance par mois, un groupe d’opposition décide de l’ordre du jour d’Assemblée nationale et peut y inscrire ses propositions de loi. Dans ce cadre le groupe RN déposait une proposition de loi accordant l’asile politique au lanceur d’alerte australien. Las, cette proposition figurait en sixième place sur sept propositions et faute de temps n’a pu être mise aux voix. En juillet 2023 une proposition de loi émanant d’un député LFI était elle aussi restée sur le carreau. Assange n’a pas fini de pourrir dans sa geôle.