Fidèle à sa ligne atlantiste, le média en ligne Atlantico s’est allié au Daily Beast avec pour but de proposer des articles — en français — du site américain à ses lecteurs.
Annoncé mardi 24 mai, ce partenariat va débuter par la traduction d’articles du Daily Beast à destination du lectorat français d’Atlantico grâce à un onglet dédié sur son site. Dans un second temps, les deux groupes « pourront réfléchir à l’opportunité de lancer la marque Daily Beast en France, à horizon 2018 », notent Les Échos.
« Mais, sur cette deuxième phase, rien n’est encore décidé . On remarque simplement qu’on est assez complémentaires », a fait savoir Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’Atlantico. Peu connu en France, le Daily Beast est pourtant un « pure player » influent aux États-Unis, avec une audience qui a doublé sur les trois dernières années. « Nous partageons un même ADN journalistique avec Atlantico. Indépendance, irrévérence, intelligence : nos valeurs se retrouvent chez Atlantico. (…) Pour nous, c’est une manière d’accéder à une nouvelle audience francophone », a expliqué John Avlon, rédacteur en chef du site au million de visiteurs quotidien.
Cette audience, Atlantico en est encore loin. Cependant, avec ce partenariat conclu le jour de ses cinq ans, le site français espère passer à la vitesse supérieure. « Nous sommes fiers de se dire qu’un groupe Américain en forte progression a choisi Atlantico pour pénétrer le marché français », a déclaré Jean-Sébastien Ferjou. Il faut dire que le candidat était tout trouvé tant sa ligne libérale et atlantiste est prononcée. Seul L’Opinion semble faire jeu égal à ce niveau.
Début juin, Atlantico proposera une nouvelle version de son site ainsi qu’un abonnement revu à la hausse : il passera de 4,99 euros par mois à 9 euros, soit quasiment le double. « Ça ne devrait pas être un frein. Nous avons fait le pari de faire de la qualité, plutôt que de miser sur de petites infos virales, qui sont finalement difficiles à monétiser », estime Ferjou.
Avec ses 12 000 abonnés, le site espère grossir pour atteindre, entre les recettes d’abonnement et les publicités, l’équilibre financier d’ici 2018. Actuellement, celui-ci est toujours en déficit, avec 1 million d’euros de perte en un an.