Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Attentats : Schneidermann critique les médias et l’info en continu

28 février 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Attentats : Schneidermann critique les médias et l’info en continu

Attentats : Schneidermann critique les médias et l’info en continu

Temps de lecture : 2 minutes

Dans un tribune publiée dans Libération lundi dernier, Daniel Schneidermann s’en est pris à l’hypocrisie des médias français dans le traitement des attentats de janvier.

Le fon­da­teur d’Arrêt sur Images a tout d’abord vive­ment cri­tiqué le CSA, accusé d’avoir pronon­cé des sanc­tions « pla­toniques » à l’é­gard des chaînes. Celles-ci se sont en effet dis­tin­guées par leurs « déra­pages mul­ti­ples » et, suite aux remar­ques incon­séquentes du CSA, se sont mis­es « sans la moin­dre aut­o­cri­tique » à hurler « à la lib­erté de la presse men­acée ». « C’est l’Alle­magne de l’est. C’est la Corée du Nord. C’est vrai : que va-t-on devenir si on ne peut plus bal­ancer en direct toutes les images qui arrivent, tous les noms qui buzzent, toutes les infos qui passent par là ? », a iro­nisé l’éditorialiste.

Con­cer­nant les chaînes d’in­for­ma­tion en con­tinu, Daniel Schnei­der­mann a alerté sur les dan­gers de leur pou­voir d’at­trac­tion hyp­no­tique. « On était là, dans les bureaux, dans les salons, dans les cuisines, tétanisés, anesthésiés, maraboutés par BFMTV qui n’en finis­sait pas de meubler dans l’at­tente du bain de sang », a‑t-il rap­porté avant d’a­jouter : « On était là parce que vous ges­ti­c­uliez, hors d’haleine, pour nous retenir. On n’é­tait pas fiers de nous (…) On regrette d’avoir été là. On aurait préféré être ailleurs. On n’au­rait rien per­du en atten­dant le soir pour con­naître l’épilogue. »

Pour lui, l’in­for­ma­tion en con­tinu est « nocive en temps de crise, où elle peut tuer », mais égale­ment « par temps calme » car elle « hys­térise le débat poli­tique ». Et celui-ci de con­clure sur un ton résigné : « L’É­tat ne sem­blant pas dis­posé à expro­prier BFMTV et i>Télé pour attribuer leurs fréquences à des chaînes cul­turelles ou doc­u­men­taires, rien d’autre à faire que de subir comme un spec­ta­cle sup­plé­men­taire la sit­u­a­tion actuelle et ses moulinets hypocrites. »

Voir notre portrait de Daniel Schneidermann

Crédit pho­to : Antho­ny Morel via Wikimé­dia (cc)

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés