Les 13–34 ans écoutent à 85% la radio, à raison de 2h01 par jour du lundi au vendredi, selon une étude de Médiamétrie présentée fin janvier 2019. Ils sont ainsi 14,1 millions d’auditeurs (du lundi au vendredi), soit 85,3% de la population des 13–34 ans. Mais seul un écouteur sur dix (9.8%) écoute des émissions politiques.
Musique, information, divertissement
Pour 8 auditeurs sur 10 la radio est « chaleureuse » et 7 sur 10 lui font « confiance ». A une large majorité (66,9%), les 13–34 ans écoutent la radio pour la musique (57,4% pour les 13 ans et +), devant l’information (32%), les infos pratiques (22,3%), les émissions de divertissement (21,9%), les émissions sportives (11,3%). Par ailleurs les supports digitaux représentent 22.1% du volume d’écoute de la radio.
Réseaux sociaux
Une autre étude sur la même tranche de population, parue en août 2018, complète efficacement celle-ci et la contredit parfois. En effet, seuls 15% des 15–34 ans se disent « accros » à l’information, 28% ne consultent que l’information relative à leurs centres d’intérêt et 7% ne s’y intéressent pas du tout. Pour leurs sources d’information, ils utilisent à 71% les réseaux sociaux, ensuite les journaux télévisés – que un sur cinq regarde (21%) contre le double il y a dix ans, les vidéos en ligne… et les flash infos des radios musicales.
Pour ce qui est de la presse, ils consultent les sites web des grands médias, dans l’ordre Le Monde, 20 minutes, BFMTV, Le Figaro, franceinfo, Le Parisien et Ouest France, mais 71% d’entre eux passent par les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche. L’éducation à l’information dans le milieu scolaire ne profite qu’à 34% des jeunes, surtout issus des catégories socio-professionnelles les plus favorisées et ne les pousse pas à lire plus la presse, mais plutôt à vérifier les informations qu’ils reçoivent.
Éducation aux médias et propagande
De là à ce que « l’éducation à l’information », véritable agit-prop pour les médias mainstream payée par le contribuable, ne fournisse des bataillons de nouveaux lecteurs aux médias indépendants, voilà une question que le ministère de la Culture, qui avait commandité cette étude, préfère ne pas se poser. Mais le ministère de l’éducation via l’officine de propagande qu’est devenu le CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information), répond avantageusement à la question.