Jean-Michel Baylet avait fait une bonne affaire en 2015 en rachetant la majorité des parts du groupe d’édition du Sud-Ouest (Midi Libre, L’Indépendant de Perpignan, Centre presse de l’Aveyron). Il complète son emplette en rachetant les parts manquantes.
Un joli rachat
Les Journaux du midi avaient été vendus en 2007 par leur précédent propriétaire, le groupe Le Monde, pour près de 90 millions d’euros. Restructurés après un plan social d’une centaine d’emplois en 2013–2014, les trois quotidiens étaient même été bénéficiaires d’1,5 million d’euros pour 130 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour 15M€, Baylet complétait son empire de La Dépêche du Midi calqué sur la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ; la zone de diffusion de l’empire Baylet s’étendait alors de Périgueux à Perpignan avec cinq quotidiens et d’une dizaine d’hebdomadaires.
Un Midi pas si libre
Le journal a mené une guerre de tranchées constante contre Robert Ménard depuis que celui-ci a conquis la mairie de Béziers, manipulations et formatages en tous genres. Manœuvres adjacentes lors de municipales à Montpellier avec un sondage bidon. Baylet le cumulard de la presse a ses têtes.
Rachat complet en 2020
En 2015 le groupe Centre France-La Montagne actif en Auvergne avait pris une participation de 7% pour envisager des synergies entre les groupes notamment sur le plan des achats. Les synergies ont sans doute été insuffisantes puisque Baylet rachète la totalité des parts, notamment pour des raisons fiscales (source Lettre A). Il avait empoché au passage en 2018/2019 une jolie subvention de plus de 3M€ pour moderniser son imprimerie tout en diminuant très fortement le nombre de salariés du Livre. Comme quoi, même si on est accusé d’implication dans une affaire de violences sur une femme, on échappe à la furie MeToo. De bonnes relations peuvent parfois être utiles.