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Bedos jugé pour avoir traité Marine Le Pen de « salope fascisante »

9 avril 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Bedos jugé pour avoir traité Marine Le Pen de « salope fascisante »

Temps de lecture : 3 minutes

Pour avoir, dans les colonnes de Marianne, traité Marine Le Pen de « salope fascisante », Nicolas Bedos est passé ce lundi 7 avril devant le tribunal correctionnel de Paris.

Mau­rice Szafran, alors directeur de pub­li­ca­tion de Mar­i­anne, était pour­suivi pour injures et Nico­las Bedos pour com­plic­ité. Ce dernier avait écrit, dans sa chronique du 14 jan­vi­er 2012 : « La droite entend ain­si lut­ter con­tre la mon­tée de l’ex­trême droite. “Ne lais­sons pas le ter­rain à Marine, la VRAIE méchante” (…) Sauf que per­son­ne n’empêchera quelques idéal­istes rigides de penser qu’à force de singer la salope fas­cisante celle-ci est déjà au pou­voir: (…) on l’ap­pelle Claude Guéant. »

Selon Wallerand de Saint-Just, l’av­o­cat de Marine Le Pen, « le mot “salope” est bien une injure, c’est une expres­sion out­rageante, objec­tive­ment ». Pour lui, « les humoristes ne sont pas drôles 24h/24 », et c’est le cas de cette chronique qui « n’est pas drôle, c’est l’ex­pres­sion d’une opin­ion politique ».

Selon son homo­logue de la défense, Nico­las Benoit, avo­cat de Bedos et de Mar­i­anne, « Marine Le Pen a décidé de don­ner des cours d’hu­mour aux humoristes ». Et d’es­timer qu’« on peut ou on ne peut pas appréci­er cet humour mais c’est par­faite­ment sub­jec­tif ». Pour M. Benoit, le terme « salope » est un « objet humoris­tique lui-même » et nom­bre d’hu­moristes, tels le père de Nico­las, Guy Bedos, ou encore Bigard l’u­tilisent abondamment.

Celui-ci a demandé la relaxe au nom de la lib­erté d’ex­pres­sion. Une posi­tion partagée par le pro­cureur, Aurore Chau­velot, qui a estimé que la phrase en ques­tion se situ­ait « dans le reg­istre de l’hu­mour, de la car­i­ca­ture qui autorise l’outrance ». La déci­sion sera ren­due le 28 mai.

Reste à observ­er, en par­al­lèle, si l’«out­rance » du jour­nal Minute fera l’ob­jet de la même clé­mence… (cf. notre arti­cle : Minute

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va-t-il être con­damné pour homo­pho­bie ?)

Voir notre portrait de Maurice Szafran

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo ONPC via Youtube

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