Le Conseil provincial de Liège, en Belgique, n’a pas fait que se sentir « Charlie » ; il a fait en sorte que tous ses conseillers le soient également, avec un rappel tous les mois.
En effet, celui-ci vient d’abonner gratuitement (enfin, avec l’argent du contribuable belge) ses 54 conseillers à l’hebdomadaire Charlie Hebdo durant un an, alors que personne n’avait rien demandé. C’est le premier député, André Gilles, qui a eu cette idée. « Effectivement, j’ai trouvé que c’était une bonne idée en guise de solidarité avec vos confrères », a‑t-il expliqué, jeudi soir, aux vœux de la Maison de la Presse. Quant aux heureux bénéficiaires de l’abonnement, ils n’ont rien osé dire. De peur de choquer leurs électeurs ?
« De prime abord, l’idée paraît louable bien sûr. Mais au-delà de la question du prix (56 fois 116 = 6 496 euros tout de même), il y a l’abonnement « forcé » à une publication qui, certes, symbolise aujourd’hui mondialement la liberté d’expression, mais qui n’était guère appréciée par une bonne frange de la population avant les fameux événements », note le site de SudInfo.
Et de rappeler qu’il y a une semaine, en France, le président du Conseil régionale du Pays de la Loire, Jacques Auxiette (PS), avait fait de même en abonnant ses 93 conseillers régionaux sans les consulter (et sans consulter le contribuable, bien entendu).
Conclusion : La liberté d’expression n’a pas de prix, surtout quand c’est le contribuable qui paye.
Crédit photo : A.Savin via Wikimedia (cc)