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Berliner Zeitung, le retour du passé et de la Stasi

1 décembre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Berliner Zeitung, le retour du passé et de la Stasi

Temps de lecture : 2 minutes

Certains lecteurs ont sans doute vu le remarquable film La Vie des autres (réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck), sur les activités quotidiennes de la Stasi du temps de la défunte Allemagne de l’est, la RDA à l’époque. Parmi les centaines de milliers d’informateurs, bénévoles ou rétribués, volontaires ou forcés se retrouve un infortuné propriétaire d’un quotidien berlinois hérité de l’Allemagne côté est.

Des sous dans la haute technologie

Hol­ger et Sigrid son épouse, la cinquan­taine allè­gre, ont fait for­tune autour d’activités dans le secteur dig­i­tal, essen­tielle­ment dans le monde anglo-sax­on. Ayant quelques disponi­bil­ités finan­cières, ils déci­dent d’investir dans un secteur plutôt lié par bien des aspects à la basse tech­nolo­gie, la presse quo­ti­di­enne. À l’automne 2019 ils rachè­tent l’éditeur de la Berlin­er Zeitung, un quo­ti­di­en lu des deux côtés de la ville, ouest comme est.

Ich bin ein Berliner (de l’est)

Ich bin ein Berlin­er (je suis berli­nois) s’était exclamé en pleine guerre froide le 26 juin 1963 le prési­dent Kennedy, dans un mes­sage de sou­tien aux berli­nois de l’ouest. Hol­ger Friedrich pou­vait repren­dre le mot quand il rachète le quo­ti­di­en qui demeure très lu dans la par­tie ex-est de Berlin (mais égale­ment un peu dans la par­tie ouest), avec une dif­fu­sion coquette de 85.000 exemplaires.

Comme ses con­frères, le Berlin­er Zeitung a célébré en 2019 le trente­naire de la réu­ni­fi­ca­tion de l’Allemagne en novem­bre 1989. De manière mal­adroite les nou­veaux pro­prié­taires en ont prof­ité pour ren­dre hom­mage à Egon Krenz (qui a suc­cédé à Erich Honeck­er à la tête de la RDA en octo­bre 1989). Le rôle de Krenz lors des évène­ments de l’été et de l’automne 1989 est, dis­ons, con­tro­ver­sé : oscil­lant entre ten­ta­tive de négo­ci­a­tion avec les man­i­fes­tants et ten­ta­tion de répres­sion. L’hommage a donc sus­cité un cer­tain émoi politique.

Coucou, c’est la Stasi !

Une manière d’attirer l’attention sur soi, au point qu’un aimable con­frère de la presse alle­mande révélait que le jeune Hol­ger avait été un infor­ma­teur de la Stasi (essen­tielle­ment au sein de l’armée) dans les années 1987/1989, pen­dant un peu plus de quinze mois. Il avait alors 21 ans et se défend en indi­quant qu’il y avait été obligé à la suite de l’échec d’une ten­ta­tive de fuite à l’ouest. Un passé qui n’en finit pas de ne pas passer.

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