Jeudi soir, M6 diffusait le premier numéro de « Dossier tabou », un nouveau magazine présenté par Bernard de la Villardière.
Consacré à l’islam, ce numéro avait pour objet d’aller à la rencontrer des musulmans tout en mettant en lumière les dérives communautaristes, notamment l’influence de l’UOIF, considérée par certains comme étant la branche française des Frères musulmans.
Alors qu’il interrogeait un imam de Sevran en compagnie de son équipe, Bernard de la Villardière a été pris à partie par un groupe de jeunes de cité. Refusant la présence des journalistes dans « leur » quartier, les jeunes présentés comme un mélange de « salafistes et de dealers de drogue » ont insulté l’équipe de M6 avant de la dégager manu militari, en tentant au passage de dérober une caméra.
Les images de l’agression de l’équipe de… par morandini
Stéphane Gatignon, le maire écologiste de Sevran (qui a par ailleurs participé à l’émission en accordant un entretien à Bernard de la Villardière), est revenu sur cet épisode pour le site de RMC. Après avoir expliqué qu’il ne voulait pas participer à cette émission parce que « Bernard de la Villardière, c’est racoleur », il confie qu’il l’a fait à cause de ce « contexte particulier » lié à l’agression en question.
« C’est un jeu de con en fait, à tous les coups tu perds ! Si tu n’interviens pas, t’as une polémique et tu ne t’en sors pas », a‑t-il expliqué. Concernant son interview, dont le tournage a duré 1h30, il raconte : « On a joué au chat et à la souris : il voulait entendre des trucs et moi je ne lui répondais pas ce qu’il voulait entendre (…) Je regrette d’y avoir participé mais en même temps je me sentais contraint. »
Plus loin, le maire de Sevran estime avoir été « utilisé » car « Bernard de la Villardière manipule tout le monde ». Revenant sur l’agression, il lâche : « Toutes les télés sont venues dans ce quartier et aucune n’a eu de souci, mais lui est venu après, et comme c’est lui qui est venu, il y a eu une crispation par rapport à ça. » Et ce dernier de conclure en dénonçant la « stigmatisation de Sevran ».
Finalement, que l’on apprécie ou non les méthodes du présentateur de M6, le tort principal de Bernard de la Villardière aura simplement été… de se faire agresser dans une ville où, quoi qu’on en dise, l’insécurité est omniprésente et a été en quelque sorte prouvée.