Le célèbre journaliste et entrepreneur Bernard de la Villardière lance un nouveau projet médiatique. Après avoir quitté Neo.tv qu’il avait cofondé, il est sur le point de lancer « Réel », un média dont la vocation sera de refléter la réalité face à un paysage médiatique considéré comme un peu trop aseptisé.
La fin de l’aventure Neo pour la Villardière
Vendeur de ses parts dans Neo.tv en décembre 2022, Bernard de la Villardière a quitté un projet qui fêtait ses deux ans et rencontre un succès certain. Un désaccord stratégique avec ses associés (Stéphane Simon, Sami Biasoni, Louis Perrin et Anne-Henri de Gestas) l’aurait poussé à se diriger vers d’autres cieux. Ses parts ont été vendues à un fonds entré au capital, tout comme celles de trois de ses proches — dont son frère François.
Insatiable entrepreneur, il avait participé au lancement de Neo en 2020 en s’appuyant sur le modèle de Brut et Konbini mais dans une version plus enracinée.
Le succès de ce média jouant à la fois sur des belles histoires et la découverte de savoir-faire et de traditions a, semble-t-il, encouragé l’actionnaire et fondateur Bernard de la Villardière à se lancer dans une nouvelle aventure. De son côté, Néo devrait profiter en décembre d’une levée de fonds de 2 millions d’euros pour lancer un média féminin, attendu au premier semestre de cette année.
(Encore) un nouveau projet !
Parti de Néo, Bernard de la Villardière, 64 printemps, ne part pas à la retraite, loin s’en faut !
Le 25 janvier, La Lettre A annonçait déjà un autre projet en cours de lancement : Réel. Bâtisseur de média, l’ancien du Celsa également diplômé en droit a fait ses armes à la radio, débutant même avec Philippe de Villiers à Alouette FM en 1983. Il a aussi participé au lancement de France Info en 1987 et été journaliste pour de nombreux médias français tant radiophoniques que télévisés. Engagé dans de nombreuses associations et clubs il dispose, en plus, d’un carnet d’adresses, un savoir-faire et une véritable expertise. Pour son nouveau projet Réel, un média vidéo toujours dans la même veine que Néo, avec lequel il dispose d’une clause de non-concurrence, il s’est entouré de proches.
La Villardière détiendrait 60% des parts de Réel, 30% reviendrait à l’ancien rédacteur en chef et directeur exécutif de Neo.tv, Arnaud Delomel qui se trouve être également rédacteur-en-chef de la société de production de Bernard la Villardière fondé en 2003 : Ligne de front. Enfin le troisième homme détiendrait 10 % : il s’agit de Stéphane Monmarson rompu aux postes de commerciaux dans la sphère des starts-up.
Réel devrait, comme son nom l’indique, se placer en rupture avec les autres médias, perçus comme aseptisés. Pour alimenter cette nouvelle plateforme, les archives accumulés par Ligne de front devraient être libres à contribution. Les émissions produites par Bernard de la Villardière étant souvent des succès, le séquençage d’extraits croustillants devrait assurer rapidement une certaine visibilité.
Photo : capture d’écran vidéo Livre Noir