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BFM Paris c’est fini !

13 décembre 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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BFM Paris c’est fini !

Temps de lecture : 3 minutes

Elle n’aura pas passé la décennie : BFM Paris s’apprête à fermer ses portes, près de huit ans après sa création.

BFM Paris n’aura pas le loisir de fêter son dix­ième anniver­saire : les dirigeants du groupe CMA CGM, déten­teur de BFM et ses fil­iales locales, ont annon­cé le 10 décem­bre 2024 la fer­me­ture de la chaîne d’ici le pre­mier semes­tre 2025. Les réor­gan­i­sa­tions internes de la rédac­tion et les plans de départ volon­taire n’y auront donc pas suffi…

Une « chaîne qui perd de l’argent »

Fin novem­bre, Mar­seille : à l’occasion d’un dîn­er rassem­blant les grands pontes de CMA Média, Rodolphe Saadé (action­naire majori­taire de BFMTV et RMC) enjoint ses exé­cu­tants à pren­dre une déci­sion pour l’avenir de BFM Paris. Les choix sont minces : la restruc­tura­tion ou la mort. La chaîne locale n’avait pas tenu ses promess­es et enchaîné les mau­vais­es années : per­dant annuelle­ment entre deux ou trois mil­lions, BFM Paris avait pour­tant presque réus­si à remon­ter la barre. Pour l’année 2025, le déficit était estimé à 1,9 mil­lions d’euros. « C’est une chaîne qui perd de l’argent [qui] n’a pas trou­vé son équili­bre financier […] On est oblig­és d’en tir­er les con­séquences », a expliqué la direction.

L’annonce de la fer­me­ture de BFM Paris était atten­due : dès le 3 décem­bre, la démis­sion du directeur général des antennes locales Philippe Antoine lais­sait présager les dif­fi­cultés aux­quelles étaient con­fron­tées ces branch­es locales. La Let­tre révèle que ce dernier aurait infor­mé Saadé et Nico­las de Tav­er­nost, vice-prési­dent de la branche médias de CMA CGM, de sa déci­sion de cla­quer la porte pour ne pas devenir le fos­soyeur de BFM Paris. Les 27 jour­nal­istes actuelle­ment employés en CDI devraient être reclassés.

Voir aus­si : Nico­las de Tav­er­nost, portrait

Pas de fermetures en cascade

Ses con­sœurs locales, pour­tant, enreg­istrent ensem­ble entre 4 et 6 mil­lions de perte chaque année, déficit moin­dre qui va per­me­t­tre leur main­tien. « Pour l’instant, on ne va pas plus loin », a con­fié la direc­tion. « Notre ambi­tion reste la même, être un gage de prox­im­ité. » Quelques-unes seront néan­moins appelées à plus de sobriété : de BFM Grand Lit­toral à BFM Toulon Var en pas­sant par BFM DICI (Alpes du sud et Haute Provence) ou encore BFMTV Lyon, les autres fil­iales devront com­pos­er avec une réduc­tion de moyens.

Sale temps pour BFM

Il ne fait pas bon d’être à BFMTV en ce moment ! Après avoir enreg­istré pen­dant plusieurs mois con­sé­cu­tifs des chiffres d’audience inférieurs à ceux de son con­cur­rent CNews, la chaine d’information en con­tinu voit son grand patron per­dre patience. À l’issue du fameux dîn­er organ­isé à Mar­seille, Rodolphe Saadé à Jean-Philippe Baille, directeur général délégué à l’information et Fabi­en Namias, directeur général de BFMTV, de rede­venir com­péti­tif. C’est la rai­son pour laque­lle ils ont choisi de refon­dre leur for­mule pour le jour­nal de 20 heures et de met­tre une nou­velle tête (Maxime Switek) pour rem­plac­er celle d’Éric Brunet. Et le mer­ca­to ne fait que commencer…

Voir aus­si : Rodolphe Saadé, infographie

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