Dans un communiqué officiel, paru le 13 novembre dernier, Google publie les chiffres de son dernier rapport de transparence (Transparency Report). Il ressort de ces chiffres une tendance claire : « la surveillance des gouvernements est en hausse ».
On apprend ainsi que de janvier à juin 2012, Google a reçu 20 938 demandes d’informations et de données de la part d’organismes gouvernementaux et de tribunaux, au sujet de 34 614 comptes d’utilisateurs. Une hausse de 14,7 % par rapport au deuxième semestre 2011 et de 67% par rapport à la période juillet-décembre 2009, date à laquelle Google a commencé à publier ces chiffres.
En ce qui concerne la France, 1546 demandes ont été reçues, au sujet de 1880 comptes. Une augmentation de 10% par rapport au deuxième semestre 2011 et de presque 83% par rapport à 2009. 45% de ces demandes d’informations ont obtenu une réponse favorable « intégralement ou en partie ».
Ces chiffres placent la France au quatrième pays dans lequel ces requêtes ont été les plus nombreuses, derrière les Etats-Unis, l’Inde et le Brésil.
Pour le même premier semestre 2012, Google a reçu 1 791 demandes de tribunaux, de la police ou d’organismes officiels. Seules un peu plus de la moitié (52%) ont été déclarées recevables. Pour la France, 72 demandes de ce type ont été enregistrées, soit une augmentation de 132%, par rapport à la période précédente.
Un exemple français est d’ailleurs mis en avant dans le rapport de l’entreprise. Google a « reçu une demande des représentants légaux d’une ancienne personnalité politique exigeant le retrait d’un post de blog qui aurait exposé ses relations avec le lobby pharmaceutique, et serait par conséquent diffamatoire ». La demande n’a pas été acceptée.
Dorothy Chou, auteur du communiqué et responsable des analyses chez Google, conclue : « les informations que nous présentons ne sont qu’un simple élément qui montre comment les gouvernements agissent sur internet ». Elle se réjouit enfin que d’autres sociétés comme Twitter ou LinkedIn publient également ce genre de chiffres.
Détail intéressant, parmi les mots clefs relatifs à ce communiqué, on trouve les termes « free expression ».
Source : Google transparency report