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Bolloré joue au mécano… ses petits actionnaires protestent

22 janvier 2025

Temps de lecture : 3 minutes
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Bolloré joue au mécano… ses petits actionnaires protestent

Temps de lecture : 3 minutes

Après une scission complexe de Vivendi, Canal+, Havas et Lagardère, en octobre 2024, Vincent Bolloré s’est lancé dans une réorganisation de ses holdings ; les plus petits de ses investisseurs se plaignent d’être mal traités.

CIAM mécontent

La scis­sion qu’il avait menée en octo­bre 2024 avait déjà soulevé l’ire des petits investis­seurs : en découpant le groupe Viven­di en qua­tre entités dis­tinctes, Vin­cent Bol­loré s’assurait logique­ment que tous les act­ifs de son groupe­ment puis­sent être cor­recte­ment val­orisés. Une opéra­tion mal perçue par les plus petits de ses action­naires, à l’image du ges­tion­naire indépen­dant CIAM (représen­tant 1 % des action­naires minori­taires), dont cer­tains avaient alors saisi l’Autorité des Marchés financiers pour « obtenir le respect du droit des action­naires et le lance­ment préal­able d’une offre pub­lic­i­taire sur Viven­di ». L’institution n’avait alors pas appré­cié les cota­tions en Bourse de cer­tains de ses groupes hors de France, notam­ment à Londres.

La Compagnie du Cambodge en cause

À l’occasion de la nou­velle année, Bol­loré a entre­pris une opéra­tion à la fois plus dis­crète et plus com­plexe, des­tinée à réor­gan­is­er l’empire famil­ial : une sim­pli­fi­ca­tion man­i­festée par le retrait de trois de ses sociétés à la Bourse de Paris (Com­pag­nie du Cam­bodge, Société indus­trielle de l’Artois et la Finan­cière Mon­cey). Une « galax­ie de hold­ings » qui, si l’on en croit BFM Busi­ness, con­trôle 66 % du groupe Bol­loré et est à 95 % aux mains de l’industriel. Ce retrait de la bourse de Paris a ému les quelques action­naires indi­vidu­els qui en déte­naient des parts et qui ont regret­té les con­di­tions finan­cières des offres pro­posées. Ain­si de Jean-François Del­caire, déten­teur de 10 mil­lions d’euros de la Com­pag­nie du Cam­bodge et qui assure que ce retrait devrait lui être payé au prix juste, deux à trois fois plus que le prix pro­posé par Vin­cent Bol­loré. Ce dernier a alors relevé les prix pour apais­er les esprits… sans ren­con­tr­er encore l’adhésion des petits investis­seurs. De nou­veaux cour­ri­ers ont donc été envoyés à l’Autorité des marchés financiers pour con­tester la sit­u­a­tion et un expert a été mis­sion­né, qui devra ren­dre son rap­port sur l’affaire.

Un dernier petit geste

Mal­gré la gronde, cer­tains de ces petits action­naires, dont les intérêts financiers sont par­fois répar­tis dans plusieurs hold­ings de Vin­cent Bol­loré depuis de longues années, n’ont aucun intérêt à se dis­tinguer des affaires de l’industriel bre­ton. Cer­tains d’entre eux espèrent un dernier petit geste de sa part afin de pou­voir con­tin­uer l’aventure à ses côtés, une aven­ture qui leur a large­ment profité…

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