Vincent Bolloré est un patron très dévoué. Après avoir repris en main Canal Plus en virant tous ceux qui n’étaient pas d’accord, puis mis ses médias au service de ses affaires – dans le monde de l’entreprise, on appelle cela « faire des synergies » –, il passe maintenant aux méthodes du soft power pour requinquer ses émissions.
Selon Le Canard Enchaîné du 14 octobre dernier, Bolloré et ses affidés expliquent poliment aux professionnels du cinéma et de la musique que s’ils préfèrent les émissions des concurrents aux siennes – notamment « Touche pas à mon poste » de Hanouna sur Direct 8, ils risquent de se voir retirer le soutien de Canal Plus et d’Universal Music. Bolloré détient plus de 14% des parts de cette dernière.
Encore heureux, ils ne se font pas retirer le soutien de Direct Matin ! Du reste, Bolloré aura fort à faire pour réussir à faire remonter la pente au « Grand Journal », qui tournait à la mi-octobre autour de 600 000 spectateurs, pas beaucoup mieux que les audiences « catastrophiques » de septembre.
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