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Bompard interroge Bercy sur l’effacement de la dette de l’Huma

6 juin 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Bompard interroge Bercy sur l’effacement de la dette de l’Huma

Temps de lecture : 2 minutes

Le 1er janvier dernier, le député non-inscrit Jacques Bompard interrogeait le gouvernement sur sa décision d’effacer purement et simplement la dette du journal L’Humanité.

Ce dernier s’é­tait vu en effet, en décem­bre 2013, blanchir de ses créances auprès de l’É­tat, d’un mon­tant de 4,1 mil­lions d’eu­ros. L’Assem­blée nationale avait voté cet amende­ment, esti­mant que le jour­nal n’é­tait plus en mesure de rem­bours­er sa dette, et ce, afin d’éviter sa disparition.

Dans une ques­tion au min­istère du Bud­get, le député Jacques Bom­pard avait estimé que, « vu la san­té finan­cière préoc­cu­pante de la presse quo­ti­di­enne française, la général­i­sa­tion d’un tel procédé — dans le cas présent, haute­ment con­testable sur le plan de l’équité — aurait de très lour­des con­séquences budgé­taires, tout sim­ple­ment inen­vis­age­ables ». Par ailleurs, il avait demandé au min­istère « de bien vouloir lui indi­quer d’une part, si par le passé le quo­ti­di­en l’Hu­man­ité a béné­fi­cié de faveurs com­pa­ra­bles et pour quels mon­tants, et, d’autre part, si d’autres titres de la presse quo­ti­di­enne nationale ont prof­ité d’a­ban­dons de créances sim­i­laires de la part de l’É­tat, et pour quels montants. »

Dans une réponse pub­liée au Jour­nal offi­ciel le 1er avril 2014, Bercy a ten­té d’ex­pli­quer cette déci­sion : « Dans un con­texte de dif­fi­cultés struc­turelles du secteur de la presse, le quo­ti­di­en l’Hu­man­ité présente en effet des résul­tats financiers très dégradés et ne pos­sède plus d’ac­t­if depuis la vente de son siège his­torique en 2009. Dans ces con­di­tions, le main­tien de ce prêt sig­nifi­ait à court terme la dis­pari­tion du quotidien. »

Le min­istère a jus­ti­fié cet efface­ment de dette « au vu de l’im­por­tance de la voix et de l’his­toire de l’Hu­man­ité dans le paysage médi­a­tique nation­al, du souci démoc­ra­tique du Gou­verne­ment de préserv­er la plu­ral­ité de la presse et de l’épuise­ment de l’ensem­ble des leviers exis­tant pour via­bilis­er le paiement de cette créance », pré­cisant que ce choix ne rel­e­vait « d’au­cune con­sid­éra­tion partisane ». 

« La pub­li­ca­tion récente par le min­istère de la cul­ture et de la com­mu­ni­ca­tion du tableau des aides à la presse, dans un souci de trans­parence qu’il faut soulign­er, met en lumière le plu­ral­isme des titres les plus aidés », a con­clu Bercy.

Pour se remémorer l’affaire de la dette de L’Humanité, vous pouvez lire notre article sur le sujet. En parallèle, pour comprendre à quoi peuvent servir les subventions comme moyen de pression, l’affaire de l’infographie du journal Le Progrès parle d’elle-même.

Voir également notre infographie du journal L’Humanité

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