Qui aurait prévu que la guerre par procuration des États-Unis contre la Russie (bien que déclenchée par cette dernière) provoquerait – au moins dans un premier temps – presque autant de dégâts économiques chez l’aigle américain que chez l’ours russe ?
Les valeurs médias en chute parfois abyssale
Les réseaux sociaux et les grandes plateformes sont devenus des médias à part entière. Même si Amazon est avant tout un distributeur physique, il est aussi dans le domaine de la distribution culturelle et dispose d’une influence politique avec sa plateforme de streaming.
Il en est de même pour Disney. Pour ce dernier, remarquons qu’un sondage de NBC News du mois de mai 2022, indique une chute d’opinions favorables aux États-Unis de 77% à 33% en un an.
Les valeurs ci-dessous comparent les cotations entre le 31/12/21 et le 19/05/22 en dollars par action (les chiffres sont arrondis) :
VALEUR | 31/12/2021 | 19/05/2022 | ÉVOLUTION % |
ALPHABET (Google) | 2900 | 2213 | -24% |
NETFLIX | 600 | 183 | -70% |
META | 345 | 191 | -45% |
AMAZON | 3300 | 2146 | -35% |
APPLE | 182 | 137 | -25% |
DISNEY | 158 | 102 | -35% |
La grande distribution aussi
Le président de la banque fédérale, Jerome Powell avait annoncé mi-mai que devant une inflation galopante la banque allait remonter ses taux d’un demi-point, laissant deviner d’autres hausses ensuite. Une inflation à 8% en avril 2022 fait fuir le consommateur qui épargne ou diffère ses achats. Les grands de la distribution ne sont pas à la fête si on constate l’évolution (en dollars, arrondis) de leur cours de bourse depuis la fin de 2021 au 19/05/2022 :
VALEUR | 31/12/2021 | 19/05/2022 | ÉVOLUTION % |
WALMART | 145 | 119 | -18% |
TARGET | 238 | 153 | -36% |
BEST BUY | 104 | 72 | -31% |
DOLLAR GENERAL | 238 | 187 | -31% |
Tableau général, quand grande distribution et sociétés de divertissement sont en crise en même temps, cela annonce une récession. La Russie le sera de manière marquée, les États-Unis sans doute dans une moindre mesure – et ils n’en ont pas l’habitude – quant à l’Europe, elle peut tendre le dos. Entre un coût de l’énergie multiplié par un facteur deux ou trois, des approvisionnements erratiques et une remontée des taux, 2022 sera plus que sportif.
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