C’est pour « démanteler le cartel de la censure » que Donald Trump a nommé Brendan Carr à la tête de la Commission fédérale des communications.
Il en était commissaire, il en devient le président : Brendan Carr a été nommé par le nouveau président élu Donald Trump pour prendre la tête de la Commission fédérale des communications (FCC Federal Communications Commission). Il prendra ses fonctions après l’investiture du président, le 20 janvier 2025.
Un Républicain à la FCC
S’il y travaillait depuis 2012, c’est grâce à Donald Trump que Brendan Carr était devenu commissaire de la FCC, en 2017. Avocat spécialisé dans les questions de réglementation, Car est aussi connu pour son opposition à TikTok, qu’il entend interdire. Il s’était également illustré en 2022, en soutenant Elon Musk contre la FCC : celle-ci avait révoqué une subvention de 885 millions de dollars en faveur de Starlink (société de Musk), qui devait permettre de fournir aux foyers et entreprises de zones rurales de bénéficier d’internet à haut débit. Opposé à cette décision, Carr avait dénoncé « une mesure de rétorsion réglementaire contre une des principales cibles de la gauche : Elon Musk », dans le Wall Street Journal. Il pourra sans doute compter sur le soutien de ce proche du 47ème président des États-Unis dans ses nouvelles fonctions.
A historic day at Starbase.
Congratulations to the SpaceX team on a successful Sixth test flight—another giant leap forward. 🚀 pic.twitter.com/lgJJxZuGGa
— Brendan Carr (@BrendanCarrFCC) November 20, 2024
Quelles perspectives pour Brendan Carr à la Commission ?
« Nous devons démanteler le cartel de la censure et restaurer le droit à la liberté d’expression des Américains », avait réagi Brendan Carr sitôt après sa nomination. Une référence aux groupe Facebook, Google, Apple et Microsoft que le commissaire désigne comme des acteurs centraux de ce « cartel de la censure »… C’est du fait de « l’organisme orwellien nommé NewsGuard, ainsi que des groupes de “vérification des faits” et des agences de publicité, ont contribué à faire respecter les récits unilatéraux » que ce cartel devrait être démantelé selon Carr. Soulignant que « les médias audiovisuels ont eu le privilège d’utiliser une ressource publique rare et précieuse : nos ondes », Carr a rapidement donné le ton de son prochain mandat : « À leur tour, ils sont tenus par la loi d’agir dans l’intérêt public. Une fois la transition terminée, la FCC appliquera cette obligation d’intérêt public ».
L’objectif de Carr, écrit dans la feuille de route de la « refonte de l’État fédéral en cas de victoire de Trump » rédigé par le cercle conservateur Heritage Foundation, se dénombre en quatre points : la reprise du contrôle des Big Tech, la promotion de la sécurité nationale la libération de la prospérité économique et la garantie de la responsabilité et la bonne gouvernance de la FCC. Les médias pourraient être un autre cheval de bataille de Carr, dans la mesure des compétences de la FCC en la matière, puisque le président avait proposé durant la campagne de s’en prendre aux autorisations de diffusion des chaînes NBC, ABC et CBS.
Voir aussi : Trump : offensive frontale contre l’État profond
Donald Trump en est convaincu : c’est « un soldat de la liberté » qu’il a fait accéder à ce poste de président de la FCC. Un homme dont il est sûr qu’il « mettra fin à l’assaut réglementaire qui a paralysé les créateurs d’emplois et les innovateurs américains, et veillera à ce que la FCC réponde aux attentes des régions rurales de l’Amérique ». On pourrait rêver un profil du même type à la tête de l’ARCOM, plus encline à la promotion de la censure qu’à la défense des libertés.
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