S’estimant « mis en cause de façon totalement injustifiée » dans l’affaire Bygmalion, Patrick de Carolis a « décidé de suspendre (son) activé à l’antenne de France 3 le temps de défendre (son) honneur ».
Mis en examen pour favoritisme, ce dernier « ne renouvellera donc pas (son) contrat de présentateur de “Des racines et des ailes”, (…) et interrompra la production et la présentation du magazine “Le Grand Tour” à la fin de l’année », a‑t-il écrit dans un communiqué, soulignant le « profond respect » qu’il porte aux téléspectateurs et au service public.
« Il aurait pu y penser bien avant », a réagi Véronique Marchand, secrétaire générale du SNJ-CGT de France Télévisions. « De plus, en ces temps troublés par le populisme, le service public doit être particulièrement vertueux », a‑t-elle ajouté.
« Au-delà du cas de Carolis, cela pose la question d’un système relativement pervers, avec des animateurs producteurs et beaucoup de contenus produits en externe. Il y a un mélange des genres entre service public et entreprises privées, cela peut favoriser ce type de dérives. Peut-être aurait-il fallu adapter les décrets Tasca ou s’interroger sur le système actuel, qui pose problème », a pour sa part fait remarquer Raoul Advocat, l’un des délégués centraux du Syndicat national des journalistes (SNJ).
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Photo en une : crédit Siren-Com via Wikimedia (cc)