Qui ne connaît pas Canal+ en France ? Les films, le football, les défunts Guignols de l’Info. La chaîne et celles du groupe Bolloré sont au centre de toutes les attentions réglementaires… et politiques.
Une histoire de TNT
Dans des temps anciens, c’est-à-dire entre 1987 et 2023, le renouvellement des fréquences sur la TNT était une formalité. L’exploitant déposait un dossier auprès du CSA, prenait plus ou moins les mêmes engagements qu’auparavant et roulez carrosse ! Pour la première fois en 2023 les fréquences de TF1 et M6 ont été soumises à concurrence et réattribuées à leurs exploitants. Sans surprise les sortants ont été reconduits, ce qui ne sera peut-être pas le cas plus tard.
La fréquence de Canal+ sera selon toute vraisemblance — pour des motifs techniques — renouvelée pour 18 mois jusqu’à juin 2025. Ensuite, entre février 2025 et août de la même année, ce seront les fréquences de C8, Canal+, CNews, CStar qui seront réattribuées et c’est là que les choses se compliquent.
Canal+ a‑t-il besoin de la TNT ?
Réponse : non. La TNT représente 1% de son parc d’abonnés. Vivendi qui possède la fréquence pourrait conditionner son maintien sur la TNT au renouvellement de ses autres chaînes. Plus de fréquence pour Canal+ = les 200M€ d’aides à la création pour le cinéma que donne la chaîne par contrat chaque année qui s’envolent. Un tremblement de terre pour le cinéma français. Ou pire, le groupe Vivendi pourrait revendre Canal+ et ses abonnés — hors TNT — à un groupe étranger. Américain par exemple, de quoi donner des sueurs froides aux pouvoirs publics. Le grand jeu pour les élections de 2017 a déjà commencé.
Voir aussi : Grandes manœuvres pour 2027, Bolloré, Niel, Saadé, Křetínský et un nouveau venu : Pierre-Édouard Sterin