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Caroline Fourest remise en place sur sa « Poutinophobie »

13 mai 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Caroline Fourest remise en place sur sa « Poutinophobie »

Temps de lecture : 3 minutes

Débat houleux samedi soir sur le plateau du « Grand Journal » de Canal+ autour d’un échange sur l’attitude des médias français dans la crise ukrainienne.

Car­o­line Fourest, qui voit des yeux arrachés partout, a pu se frot­ter à Nat­acha Polony qui a dénon­cé la « rus­so­pho­bie » de la France. « Du point de vue français il y a un énorme prob­lème, et pas seule­ment avec les jour­nal­istes d’ailleurs. Il y a de la part des élites poli­tiques, une rus­so­pho­bie qui est frap­pante », a‑t-elle constaté.

Et la jour­nal­iste du Figaro de soulign­er que, dans la presse française, il y a « une façon de présen­ter les choses en min­imisant totale­ment le rôle de l’ex­trême droite ukraini­enne », avant de s’en pren­dre aux édi­tos du jour­nal Le Monde, très anti-Poutine.

Réac­tion de Fourest : « C’est très soft par rap­port à ce qu’il est en train de faire. » Et la mil­i­tante fémin­iste (qui, on le rap­pelle, a mon­tré des ten­dress­es très par­ti­c­ulières envers la Femen ukraini­enne Inna Shevchenko) d’in­sis­ter sur la pré­ten­due volon­té pou­tini­enne de désta­bilis­er l’Ukraine pour pou­voir intervenir.

« Pas seule­ment ! Vous min­imisez totale­ment le rôle des Améri­cains dans la crise ukraini­enne. C’est quand même hal­lu­ci­nant de faire l’im­passe absolue là-dessus », a vive­ment réa­gi Nat­acha Polony. C’é­tait sans compter sur Jean-Michel Apathie, venu en grand sauveur de Car­o­line Fourest : « On peut quand-même dire que Vladimir Pou­tine est un drôle de coco, si je puis dire. (…) Si Bachar el-Assad assas­sine des femmes et des enfants dans son pays c’est avec la com­plic­ité de Vladimir Pou­tine qui fait depuis deux ans tout ce qu’il peut pour empêch­er de trou­ver une solu­tion poli­tique. Pou­tine est en train de désta­bilis­er la région. On peut quand-même dire que Vladimir Pou­tine est un sale type. »

C’est alors qu’Anne Nivat, nou­velle chroniqueuse du « Grand Jour­nal » et spé­cial­iste de la Russie, s’est imposée dans un débat qu’elle avait, jusqu’à présent, écouté silen­cieuse­ment. « Ça m’a­muse beau­coup de voir des édi­to­ri­al­istes français s’écharp­er et avoir beau­coup de pas­sion sur la Russie ! (…) On par­le d’évène­ments très com­plex­es qui sont en train de se dévelop­per à l’in­stant même où nous par­lons. Et je trou­ve ça un peu ridicule d’avoir des idées hyper franch­es et arrêtées comme vous venez de le mon­tr­er », a‑t-elle déclaré avant de lancer, à l’at­ten­tion de Car­o­line Fourest : « Il est plus facile pour les médias français de taper sur Pou­tine que d’es­say­er de com­pren­dre dans les nuances une sit­u­a­tion com­plexe. (…) Je vous mets au défi d’aller faire du reportage en Russie, en Ukraine et en Crimée ! »

Fourest va-t-elle en tir­er les leçons et cess­er d’évo­quer avec cer­ti­tude des sujets qu’elle ne maîtrise vis­i­ble­ment pas ? Il est per­mis d’en douter…

Voir nos portraits de Caroline Fourest et de Natacha Polony

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