La réputation de Caroline Fourest n’est plus à faire. Depuis son portrait par l’Ojim jusqu’à l’article dévastateur de David Doucet dans les Inrockuptibles, la militante homosexualiste était déjà largement démonétisée.
Les périodes de conflits sont toujours fertiles en guerres de propagande, chaque camp voulant priver l’adversaire de légitimité. En 14/18 les allemands expliquaient que les tirailleurs sénégalais se livraient au cannibalisme, comme les français affirmaient que les allemands coupaient les mains des petits enfants. Bobards et bouteillons.
C’est cette tradition que Fourest n’a pas hésité à reprendre au micro de France Culture dans sa chronique du 6 mai.
Dans sa chronique la « journaliste » est victime (consentante ?) d’une bouffée délirante. Elle affirme que les pro-russes ont « arraché au couteau les globes oculaires » de trois militaires ukrainiens. Prise à partie sévèrement par de nombreux sites internet (dont celui d’Arrêt sur Images de Schneidermann) elle bat en retraite quelques jours plus tard dans l’édition du 9 mai du Huffington Post. Se basant sur une vidéo ukrainienne montrant trois personnes prostrées avec des bandeaux autour des yeux, elle se défend :
« …rien ne prouve — dans cette vidéo — que leurs yeux ensanglantés soient le fruit d’une torture au couteau, et non à coup de poing ou d’un autre ustensile. Une cuillère ? Une fourchette à escargot ? Un pic à glace ? Une pelle à gâteau ? Je ne peux le savoir de visu. Mea culpa donc pour cet élément … ». D’un coup de poing à une énucléation au couteau il n’y a qu’un pas… vite franchi. Courage Caroline la CIA indique que les russes boivent le sang frais de jeunes vierges ukrainiennes enlevées place Maïdan. Une excellente information pour France Culture.
Crédit photo : partisocialiste via Flickr (cc)