L’Observatoire du journalisme a déjà consacré de nombreux articles à la censure de Facebook. Soit que celle ci soit orchestrée par l’État comme en Allemagne et nous avions consacré un long dossier à l’étude de cette loi. Soit que le réseau social s’y livre complaisamment. Nous revenons – via un article paru le 4 mai 2018 sur le site de la Fondation Polemia – sur l’interdiction de la page Facebook des Identitaires et celle de l’opération Defend Europe.
L’action du préfet
L’Ojim a déjà dit tout le mal que l’on peut penser de la DILCRAH, la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGTB (ouf !) un organisme créé sous Nicolas Sarkozy en 2012 et dont l’action a été amplifiée sous François Hollande en 2014 et 2016.
Le préfet Frédéric Potier, qui dirige la Dilcrah, s’est félicité de l’interdiction indiquant dans un tweet que cette double interdiction (celle de la page des Identitaires et celle de la page de Defend Europe) était à son initiative. Comme le remarque Jean-Yves Le Gallou, auteur de l’article de Polemia :
C’est d’autant plus préoccupant que l’opération des Identitaires n’avait été entachée d’aucune illégalité et d’aucune violence ! Le Parquet n’avait d’ailleurs rien pu leur reprocher, au grand dam de l’immense majorité des journalistes français qui, tout d’un coup, se révélaient comme des défenseurs d’une justice sévère et expéditive…
Une interdiction à titre d’exemple
Il s’agit donc d’une double censure : l’État demande à un organisme privé de censurer une initiative privée en-dehors de toute référence au judiciaire et sans possibilité d’appel. Vous pouvez toujours écrire à Facebook France ou Facebook Californie, l’espoir de recevoir une réponse est fort mince.
Facebook France ? L’article de Polemia fait remarquer que si la Dilcrah a été créée par Nicolas Sarkozy, c’est Laurent Sollis, sarkozyste bon teint qui préside Facebook France et applique diligemment les desiderata de la Dilcrah :
Le directeur général de Facebook France est Laurent Solly. Ce haut fonctionnaire et préfet est un sarkozyste pur et dur. Il a d’abord été conseiller technique de l’ancien président, avant d’être son chef de cabinet au ministère de l’Économie. Il est même directeur adjoint de la campagne de 2007 de Sarkozy. Une campagne au cours de laquelle il déclare : « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte. » Vous êtes prévenus.
Lire l’article intégral : polemia.com