Le Canard Enchaîné du 25 novembre dernier révèle encore un cas de censure par Vincent Bolloré sur Canal+.
Cette fois, il ne s’agit pas de protéger ses annonceurs mais ses propres intérêts. Bolloré a en effet refusé de donner une tribune à Stéphane Lhomme, lequel a déclaré la guerre à ses « Blue Car », à Paris, Bordeaux et Lyon…
Le documentaire en question, c’est « Écolos, ennemis d’État ». Fourni par KM Productions – une société qui dépend de Zodiak Media et qui a déjà été passablement chahutée par Bolloré. Ce dernier a en effet poussé son fondateur Renaud le Van Kim vers la sortie en échange du maintien de contrats de production de Canal+ dont KM est très dépendante. Le documentaire devait être programmé dans « Spécial Investigation » le 30 novembre et inclure le témoignage de Stéphane l’Homme, un militant antinucléaire espionné sous Sarkozy par EDF, les RG et la DST.
Après l’intervention de Bolloré, exit Stéphane Lhomme ! Il faut dire que le fondateur et salarié de l’Observatoire du Nucléaire, est parti en guerre contre les entreprises qui fabriquent des voitures électriques en s’attaquant notamment à la réputation « écologique » desdites voitures. Il n’hésite pas à débrancher les voitures électriques de Bolloré à Paris et a porté plainte contre l’équivalent d’Autolib à Bordeaux.
La raison ? Bolloré n’a pas retiré les mentions se rapportant au caractère « écologique » de ses voitures, même après l’avis rendu le 26 juin 2014 par le jury de déontologie publicitaire saisi contre les dispositifs d’auto-partage du groupe Bolloré, Autolib à Paris et Bluely à Lyon, par l’association de Stéphane Lhomme. Le conflit entre le militant écologiste et l’entrepreneur breton continue à ce jour. Résultat des courses : pour son opiniâtreté et son crime de lèse-majesté, Bolloré a décidé de court-circuiter Lhomme sur sa chaîne.
Crédit photo : Bref Rhône Alpes via Youtube (juin 2013) — Autopartage : Vincent Bolloré présente la Bluely à Lyon