Les campagnes électorales voient les médias pousser comme champignons après la pluie. Nous vous avons déjà présenté Franc-Tireur, éphémère magazine macronien publié par les talibans du président pour dévaloriser les adversaires du moment. Nous en avons analysé les dix premiers numéros. Le trimestriel C’est Off, dont le premier numéro est consacré entièrement à Éric Zemmour, prend le même chemin, en plus trash.
Nosferatu en couverture
Pour ceux qui n’auraient pas vu Nosferatu le vampire, le chef‑d’œuvre de Murnau ou l’auraient oublié, inutile de voir ou revoir le film. Nosferatu, c’est lui, c’est Zemmour en couverture pleine page. Faciès rougeâtre sur fond noir, lèvres serrées, regard inquiétant, le spectre Zemmour semble tout juste sorti de son cercueil pour propager la désolation et vous mordre pour se repaître de votre sang. Si les canines ne sont pas apparentes c’est sans doute par dissimulation, le monstre n’est pas que dangereux, il est hypocrite.
Closer en renfort !
L’éditorial non signé du numéro un ne dit rien, mais vraiment rien du tout sur le magazine, ses ambitions, son rythme de parution, son style. Mais le premier article donne le ton avec un entretien avec un certain Benjamin Dargent, rédacteur en chef de Closer, le magazine people des bobos libéraux libertaires qui veulent tout connaître des caleçons (sales) des people qu’ils envient. L’entretien est consacré … à la supposée grossesse de la compagne d’Eric Zemmour. Benjamin t’as tout bon, ça c’est de la politique utile !
Le reste à l’avenant
Suit une entreprise de démolition en règle. Énumérons pêle-mêle les forfaits du Z : L’homme qui n’aimait pas les femmes (mais leur doit tout), son ami Alain Soral (le précurseur du Z, injustement plagié), sa fortune supposée (considérable mais il ne l’entamera pas pour sa campagne électorale), son entourage (des néo-nazis aux catholiques ultras, que du beau monde), le grand remplacement (une élucubration). N’en jetez plus la cour est pleine.
Au total C’est Off n’est qu’un tract électoral de mauvaise facture, promis à une existence de quelques mois, disons fin juin 2022. Le prochain numéro serait consacré à Jean-Luc Mélenchon et sans doute avec le même objectif de réduire la crédibilité d’un adversaire. Le journal est édité par le groupe Reworld qui a industrialisé le journalisme sans journalistes, les remplaçant par des agences. Peut-être une bonne manière du groupe pour signaler sa bonne volonté et sa disponibilité aux puissants qui nous gouvernent….
Voir aussi : Reworld, infographie