Fin de partie pour Philippe Verdier à France 2. Malgré la couverture médiatique de son affaire et la pétition lancée pour tenter de sauver son poste, le « monsieur météo » de France 2 a finalement reçu sa lettre de licenciement.
Dans une vidéo publiée par sa maison d’édition, Ring, ce dernier se présente aux spectateurs par ces mots : « Mon livre “Climat Investigation” est sorti il y a un mois. Depuis, je suis interdit d’antenne sur ma propre chaîne. » Et d’ouvrir face à la caméra sa lettre de licenciement, avant qu’un message n’apparaisse : « Philippe Verdier licencié par France Télévisions un mois avant la COP21. »
Depuis le 12 octobre, Philippe Verdier était absent de l’antenne, officiellement en congés pour « promouvoir son livre ». En réalité, les positions évoquées dans son dernier livre, jugées « climatosceptiques », sont très mal passées auprès de la direction de France Télévisions comme de l’exécutif à seulement quelques semaines de la COP21 de Paris.
Il avait été convoqué par sa direction fin octobre. « Lorsqu’on est salarié d’une maison comme France Télévisions, il faut faire une distinction entre ses avis personnels et ce que l’on fait porter à l’entreprise. Là, il y a eu confusion, et ça me pose problème », a déclaré Delphine Ernotte, présidente du groupe public.
De son côté, Philippe Verdier ne se fait pas d’illusions : « Forcément, quand quelqu’un se met en travers de la route de la COP 21, ça ne fait pas plaisir à l’Élysée. »
La séquence aura permis de montrer le courage et l’esprit de solidarité de Louis Bidon, « monsieur météo » de TF1 et de RTL, qui s’est exprimé sur cette affaire à l’occasion de la sortie de son livre Quand la météo fait l’histoire. Interrogé sur RTL, celui-ci s’est en effet désolidarisé de son confrère. « Moi, je m’applique le devoir de réserve », a‑t-il commenté, jugeant que Philippe Verdier aurait dû également demander une audience auprès du président de la République plutôt que de publier un livre et une lettre ouverte pour critiquer les positions du GIEC…