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Chaînes privées vs service public : le duel continue !

13 juin 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Chaînes privées vs service public : le duel continue !

Temps de lecture : 3 minutes

Le groupe France Télévisions bénéficie-t-il d’avantages compétitifs ? C’est ce que l’Association des chaînes privées, notamment composées de TF1, M6, Canal + ou encore Altice a dénoncé dans un courrier du 10 mai 2023 envoyé au Premier ministre. Un duel qui fait rage alors que France Télévisions négocie son contrat d’objectifs et de moyens avec l’État qui en est l’actionnaire.

Ce que le privé reproche au public

France Télévi­sions com­met-elle des entors­es à la con­cur­rence en béné­fi­ciant des sub­sides publics ? L’Association des chaînes privées tente l’offensive sur le ter­rain du droit de la con­cur­rence européenne par ce biais, espérant bien­tôt saisir Brux­elles. « Force est de con­stater que le ser­vice pub­lic jouit, depuis plusieurs années, d’avantages com­péti­tifs impor­tants par rap­port aux groupes privés – qui inter­ro­gent sur la clarté de ses mis­sions et de son finance­ment », expli­quait déjà l’association dans un com­mu­niqué de presse du 15 mars 2023. Cette insti­tu­tion, présidée par Rodolphe Belmer, a envoyé un cour­ri­er au Pre­mier min­istre le 10 mai dernier pour dénon­cer ces avan­tages com­péti­tifs, offen­sive par laque­lle aurait répon­du France Télévi­sions en infor­mant la fil­iale de TF1 Newen de la « sup­pres­sion d’une par­tie de ses com­man­des »  – ce que dément le groupe public.

Assujettir le public aux mêmes obligations

Pour le patron de l’association, égale­ment à la tête de TF1, l’assujettissement du ser­vice pub­lic aux mêmes oblig­a­tions que les chaînes privées pour­rait éviter ces entors­es sup­posées à la con­cur­rence. Sans deman­der la réduc­tion du niveau du finance­ment pub­lic, le secteur privé regrette que cer­taines chaînes du pub­lic, à l’image de France 2, ne présente pas de con­tenus de ser­vice pub­lic (doc­u­men­taires, etc.) et la part, réal­isée après vingt heures en dépit d’une inter­dic­tion, du chiffre d’affaires de nature pub­lic­i­taire. Une remar­que qui n’a pas plu à la prési­dente de France Télévi­sions qui a accusé le secteur privé de se « tromp[er] de com­bat et d’époque », la con­cur­rence se situ­ant pour elle davan­tage du côté de Net­flix que des chaînes de télévision.

L’État et l’ARCOM au secours de France Télévisions

Du côté du gou­verne­ment, le min­istre de la Cul­ture a assuré être ouverte à revoir les oblig­a­tions du cahi­er des charges du groupe. Pour autant, Rima Abdul Malak assure que le groupe pub­lic respecterait les mis­sions de ser­vice pub­lic qui lui sont assignées. En déci­dant, mal­gré l’interdiction, de « ne pas s’opposer à la demande de France Télévi­sions de dif­fuser, à titre excep­tion­nel, des écrans pub­lic­i­taires après 20 heures » à l’occasion d’évènements durant la sai­son 2022–2023, l’Arcom sem­ble égale­ment soutenir France Télévi­sions. C’est d’ailleurs cette ques­tion de la pub­lic­ité qui serait à l’origine des plus impor­tants lit­iges, depuis de nom­breuses années. En 2015, la demande de Del­phine Ernotte de pro­pos­er un retour de la pub­lic­ité après vingt heures n’avait-elle pas sus­cité l’indignation des chaînes privées, qui en avaient dénon­cé les effets auprès de Manuel Valls ?

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