Alors que le magazine avait consacré une couverture alarmiste à Marine Le Pen entre les deux tours de l’élection présidentielle, il récidive avec Jean-Luc Mélenchon à l’occasion des législatives. Un passage en force du propriétaire Claude Perdriel.
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Une couverture qui assassine Jean-Luc Mélenchon
Sur fond rouge — comme il se doit — une photo du leader de LFI avec un texte qui sonne comme un avertissement « Danger ! Déficit : + 203 milliards. Europe déstabilisée. Croissance menacée. Communautarisme ». Une couverture parue le 9 juin à trois jours du premier tour des élections législatives du 12 juin 2022. Un coup de pouce évident pour la coalition Ensemble du président Emmanuel Macron.
Après une couverture qui assassinait Marine Le Pen
La couverture du 13 avril de Challenges – entre les deux tours de l’élection présidentielle – était sur fond noir (suivez mon regard) avec la photo de Marine Le Pen et le texte DANGER. Difficile de faire plus clair. Dans les deux cas c’est le propriétaire Claude Perdriel qui est inter venu directement avec le directeur de la publication sans consulter la rédaction.
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La rédaction : contre Le Pen oui, contre Mélenchon non
La réaction de la rédaction est amusante au premier degré mais in fine consternante. « Sur Le Pen, on n’avait pas d’état d’âme, car le sentiment républicain jouait. Mais avec Mélenchon, on avance d’un cran dans l’engagement politique, alors que notre charte dit que l’on est un journal non partisan », annonce tranquillement une représentante de la SDJ (source Lettre A).
Analysons : tout ce qui peut jouer contre les conservateurs, les populistes, la droite, les traditionalistes est bon à prendre. Mais ce qui pourrait jouer contre l’islamo-gauchisme doit être examiné avec soin. L’hypocrisie de la représentante de la société des journalistes (SDJ) est bien représentative de la majorité (il y a des exceptions) de la caste libérale-libertaire qui sévit dans de nombreuses rédactions.