Le groupe Challenges de Claude Perdriel (Challenges, Historia, L’Histoire, La Recherche, Sciences et avenir) avait conclu un accord en 2018 avec Renault. Le producteur de véhicules investissait pour bénéficier de futurs contenus pour de non moins futurs conducteurs de voitures autonomes. Mais les pertes du groupe de Claude Perdriel inquiètent Renault.
Renault a 40% du groupe et rechigne à aller au-delà
Fin 2018, une augmentation de capital de 5M€ était votée, permettant courant 2019 à Renault de passer de 40 à 45% du capital. Selon l’agence Mind, l’investissement de Renault est déjà de 11M€, une somme considérable pour des résultats hypothétiques. Renault a in fine décidé de repousser l’augmentation de capital.
Des pertes significatives et un point d’appui en moins
Selon un papier de Chloé Woitier du 20 juin 2019 dans Le Figaro, les pertes du groupe de Claude Perdriel initialement estimées à 2M€, auraient été en réalité du double, dépassant les 4M€, environ 10% du chiffre d’affaires. Challenges est en pertes, Sciences et avenir aussi et les titres histoire ne sont pas flambants. Claude Perdriel qui veut investir dans la vente au numéro, engager de nouveaux journalistes, augmenter la pagination, dépenser plus en promotion kiosque serait prêt à remettre seul au pot si nécessaire.
Reste que la voiture du futur semble encore bien lointaine. Les podcasts audios dérivés des articles papier des magazines sont dans les limbes et l’affaiblissement de Mouna Sepehri qui portait le projet chez Renault n’arrange rien. L’ex vice-présidente exécutive de Renault, très proche de Carlos Ghosn et contestée sur sa rémunération, a quitté le comité exécutif de l’entreprise début avril 2019 pour devenir « conseiller du président ».