À la suite de l’attentat de janvier 2015, un mouvement de solidarité avait permis au journal de se renflouer financièrement mais aussi d’engranger de nombreux abonnements. Dans des circonstances controversées, deux rédacteurs s’étaient retrouvés co-actionnaires de la totalité du capital.
Un actionnariat fermé et qui le reste largement
Riss (67%) et Portheault (33%) étaient les seuls actionnaires de la société solidaire de presse crée après l’attentat. Ils avaient pour cela racheté les parts de Charb, assassiné par les islamistes, au dépit d’autres rédacteurs. Trois journalistes vont symboliquement disposer d’une action : Yann Diener, Gilles Raveaud et le dessinateur Patrick Juin.
Le directeur et actionnaire majoritaire ne semble pas pressé d’aller plus loin et précise que leurs parts seront augmentés « dans quelque temps » et qu’il ne veut pas de mouvement « dans l’urgence et à l’improviste ». Autrement dit il entend rester maître à bord encore longtemps.
Une diffusion qui s’est effondrée en quatre ans
Le mouvement de solidarité après l’attentat avait permis d’augmenter les ventes en kiosque à plus de 100.000 exemplaires et de compter sur plus de 200.000 abonnés. L’émotion passée, les ventes sont inférieures à 30.000 exemplaires avec des abonnements du même ordre, les deux s’effritant régulièrement.