Chacun a entendu parler du film à succès (et assez vulgaire) Chérie j’ai rétréci les gosses de Joe Johnston sorti en 1989. Les quatre enfants d’un savant cosinus canadien sont réduits à la taille d’une tête d’épingle et doivent affronter un monde devenu gigantesque. Alain Weill n’en est pas encore là avec son hebdomadaire, mais le rétrécissement est bien là.
Blonde sur blonde, pertes sur pertes
Du cinéma à la chanson, Blonde on blonde c’est le sixième album de Bob Dylan, sorti en 1966, un album assez peu féministe. L’Express n’accumule pas les blondes, mais les pertes (source Lettre A). 21M€ avant la prise de contrôle de 51% par Alain Weill en 2018, 12M€ après la prise de contrôle en 2019 et 5,6M€ en 2020. Au mieux les pertes seront identiques en 2021, soyons aimables disons seulement 4M€, cela fait malgré tout un joli 21/22M€ depuis qu’Alain Weill a racheté le titre pour un euro symbolique.
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Moins de dépenses et moins de ventes
Un net effort a été fait sur les économies, un plan de licenciements sérieux, des locaux moins coûteux, sans doute des aménagements de salaires et d’avantages sociaux. Ce qui permettrait (?) au groupe d’atteindre l’équilibre en 2022. Un pari difficile au moment où la diffusion payée est passée de 200000 à 170000 exemplaires avec une chute abyssale de la publicité. L’accent – air connu – sera mis sur le numérique qui ne compte que moins de 10000 abonnés sur cette formule. Si la qualité éditoriale est supérieure à l’ancienne formule de l’ère Barbier, il n’est pas certain que la copie francophone de The Economist remporte le même succès que son modèle britannique.
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