Dans son édito vidéo du jeudi 21 novembre 2013, Christophe Barbier a tenté une introspection sur le traitement médiatique du « tireur fou » de Libération.
« Et
si les médias en avaient un peu trop fait avec cette histoire de tireur fou ? », s’interroge ainsi l’homme à l’écharpe rouge. Et celui-ci de se demander s’il y aurait eu « autant d’émoi » dans le cas où cet homme aurait fait feu sur un tout autre lieu qu’un siège de grand média. « Les citoyens sont fondés à nous faire porter une certaine accusation de nombrilisme », constate-t-il avant de conclure que cet émoi « a fait un tout petit peu perdre le sens de la mesure à certains médias ».
Mais qu’entend-t-il par « certains médias » ? Le sien en est-il exclu ? Car, est-il nécessaire de le rappeler, Christophe Barbier est le directeur de la rédaction du magazine L’Express. Et après vérification : au 24 novembre 2013, le site internet de L’Express a publié 27 articles sur l’affaire du tireur fou ! « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? », disait un certain Jésus Christ…
Et puisqu’on est dans les questions, posons celle-ci : Christopher Barbier aurait-il eu la même analyse si le « tireur fou » s’était avéré être un militant d’extrême-droite ? Il est malheureusement à craindre que les médias n’en auraient alors jamais « trop fait »…