Vous connaissez les « feelgood movies » ou les « feelgood romans », vous serez heureux de découvrir le « feel good journalisme » à base de bavardage et de bons sentiments. Éloge du vide avec le Dr en bons sentiments du journal publicitaire Elle.
Docteur AGA
AGA comme les initiales de l’auteur (autrice ? autruche ?) prénommée Alix, évitons le nom de famille pour ne blesser personne. Serait « médecin référent » du journal publicitaire Elle qui veut libérer les femmes mais surtout pas de la réclame pour articles de mode, cosmétiques révolutionnaires, conseils sur le développement personnel, voyages de détente et en général tous articles de consommation pour CSP+ et même CSP-.
Contre le mois de novembre
Supprimer novembre, c’est le projet d’AGA. AGA gaga ? Que nenni, voilà un projet dans l’air du temps, révolutionnaire. Novembre c’est connu il fait froid et avec la pandémie on ne peut pas aller en Martinique ou aux Maldives si facilement. Le froid c’est mal, d’ailleurs les saisons c’est mal aussi, si on y réfléchit bien. Ah l’Équateur… Tous les jours le soleil se lève à la même heure et se couche idem. Sans parler du climat, chaud tous les jours et la plage toute proche où l’on peut observer la ponte des tortues en saison tout en réfléchissant à l’empreinte carbone dégagée par ces estimables bêtes.
Pire, novembre comprend le jour des morts, les visites au cimetière. Ils nous embêtent ces morts, déjà qu’il a fallu attendre pour hériter, il faut en plus qu’on gâche un samedi ou un dimanche pour aller les voir. Sous la pluie et la froidure. Sans compter le prix du pot de fougères ou de chrysanthèmes. Et puis n’oublions pas que les femmes commencent à travailler gratuitement courant novembre, oppression patriarcale oblige et on nous demande une visite au cimetière ? Si ça se trouve il y a des mâles blancs de plus de 50 ans sous les pierres tombales. Peu recommandable …
Aller plus loin
Nous voyons bien les (trop) bonnes intentions, il faut éviter la déprime de l’automne et le stress de l’hiver. Il faut aussi éviter de penser à la mort, celle des autres bien sûr, déjà oubliés et surtout à la sienne alors que l’on pourra bientôt repartir à Punta Cana avec les copines, bourrées de pilules de pré-bronzage et prêtes à déguster un mojito. Mais ce programme est insuffisant chère AGA, il faut plus d’ambition. Enjambons carrément (supprimons) la période octobre/mars, nous pourrons profiter de septembre (l’été indien peut-être) et aborder le joli mois d’avril en nous découvrant d’un fil, grâce au régime amaigrissant du bon docteur X ou Y dont on voit sans doute la publicité dans Elle. Et puis supprimons la mort une fois pour toutes, cela ne qu’a trop duré ! Les entreprises de pompes funèbres se reconvertiront en cabinets de chirurgie esthétique, nous serons jeunes pour toujours, les pages de Elle seront remplies de jolies réclames et alors oui nous serons « fil goude foreverre ».