CMI ? La carte mobilité inclusion ? Le Centre monétique interbancaire ? Le Content marketing institute ? Vous n’y êtes pas, notre CMI c’est Czech Media Investment, le bras armé en France pour les médias du tchèque Daniel Křetínský.
Un joli début d’empire
Křetínský s’est fait rouler quand il a investi dans Le Monde, malgré les promesses de Matthieu Pigasse il n’a pu racheter qu’une part très minoritaire des actions du Monde Libre, son influence est quasi nulle et Xavier Niel est maintenant l’homme fort du quotidien du soir.
Voir notre infographie sur le groupe Le Monde.
Mais il s’est rattrapé du côté de la presse magazine, avec Elle, France Dimanche, Ici Paris, Télé 7 jours et en particulier Marianne qui connaît un beau développement depuis que Natacha Polony a repris la direction de la rédaction.
Mais des comptes en rouge
Les comptes des différentes entités du groupe CMI viennent d’être publiés (source Lettre A) et ils ne sont pas fameux. L’entité principale CMI Publishing avec environ 400 salariés et un chiffre d’affaires de 228M€ affiche un résultat net négatif d’un peu moins de 3M€, CMI Media, la régie publicitaire réalise 100M€ de revenus mais un négatif de 10M€, enfin CMI digital un résultat également négatif de 2M€.
Faisons les comptes 3+10+2 = 15M€ de pertes = économies. Comme il est douteux que la crise sanitaire ait amélioré les comptes en 2020 (sauf peut-être pour Marianne), les salariés du siège de Levallois-Perret vont devoir se serrer, passant de sept à cinq étages. Certains diront que le télétravail a du bon pour les comptes des entreprises.