[Première diffusion le 8 janvier 2016] Rediffusions estivales 2016
Cologne est aujourd’hui au cœur d’un scandale inédit. Le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre des milliers d’individus « d’origines arabes ou nord-africaine », ainsi qualifiés par les autorités, ont en effet agressé sexuellement des jeunes Allemandes de souche.
Des événements accablants qui constituent une fausse note sans appel dans la propagande pro-migrants de l’Union Européenne et montrent que « le vivre-ensemble » est décidément une chimère. Des événements qui auront mis les autorités et les médias dans une situation embarrassante, entre volonté d’étouffer l’affaire et incompréhension. Retour sur une manipulation rattrapée par le réel.
Les faits
Pour commencer, revenons sur les faits qui se sont déroulés à Cologne – mais aussi, dans une moindre mesure, dans d’autres villes européennes (Zürich, Hambourg, Stuttgart…). Le 31 décembre, soir du réveillon du Nouvel an, entre 1000 et 2000 hommes de type maghrébin, selon les rapports de la police et les victimes, se sont rassemblés en petits groupes de 20 à 40 personnes pour ratisser la ville à la recherche de femmes.
« Nous avons traversé ce groupe d’hommes. [Ils] ont ouvert une voie, que nous avons traversé. Soudain, je sentis une main sur mes fesses, puis sur mes seins, à la fin, j’étais pelotée de partout. Ce fut un cauchemar. Nous avons crié et nous les avons frappés, mais ils continuaient. Je suis désespérée, je pense que j’ai été touchée une centaine de fois en l’espace de 200 mètres », raconte une victime. « Plein d’hommes ont soudainement commencé à nous encercler. Ils se rapprochaient de plus en plus. Quand ils étaient près de nous, ils nous ont touchées. J’ai senti des mains un peu partout: aux seins, aux fesses et entre les jambes. Ils étaient très violents. Nous avions mal », raconte une autre, précisant qu’« ils avaient tous le teint un peu foncé. Ils ne parlaient pas bien l’allemand ».
Des dizaines d’Allemandes ont ainsi été agressées, touchées, dénudées et même parfois franchement violées par ces hordes survoltées, très probablement composées de ceux qu’il fallait, jusqu’à présent, présenter comme des « réfugiés » dans le besoin et dont 10 000 sont récemment arrivés dans la ville. En effet, d’après les dernières informations publiées par le journal Welt am Sonntag, la police de Cologne, bien que largement dépassée ce soir-là, dispose de nombreuses informations sur le profil des agresseurs. Les plaintes, tout d’abord, ont aujourd’hui dépassé la barre des 120 et permettent d’y voir plus clair au travers de témoignages tous plus sordides les uns que les autres.
Aussi, le soir des faits, une centaine d’interpellations ont eu lieu dans les rues de la principale ville de Rhénanie-du-Nord, certaines se terminant en garde à vue. « Seule une petite minorité de ces personnes étaient des Nord-Africains, la plus grosse partie était des Syriens », affirme le journal. Une information qui va à contre-courant du discours officiel servi par les autorités allemandes, lequel consiste à marteler que, malgré l’abondance des témoignages, « rien ne permet de dire qu’il s’agissait de réfugiés ».
Pire : d’après les informations du quotidien allemand, ce ne sont pas 1 000 personnes qui ont participé à ces agressions sexuelles mais « plus de 2 000 personnes, presque toutes d’origine arabe, réparties dans un rayon de deux kilomètres autour de la gare centrale ». Des faits confirmés par un rapport de la police de Cologne daté du 2 janvier, que Welt am Sonntag a pu se procurer. Tout récemment, un porte-parole du ministère fédéral de l’Intérieur a affirmé lors d’une conférence de presse que sur 31 personnes suspectées d’être impliquées dans les violences survenues, 18 avaient fait une demande d’asile en Allemagne
Avant d’en arriver à ces comptes-rendus assez précis, il a pourtant fallu attendre plusieurs jours, le temps que les autorités et la presse d’outre-Rhin ne parviennent plus à étouffer cette choquante affaire d’agressions sexuelles de masse.
Le retard à l’allumage des médias allemands
4 jours. C’est le temps qu’il aura fallu attendre avant que les médias allemands ne relatent les faits. Malgré l’extrême gravité de la situation (on parle tout de même de viols organisés et coordonnés à une échelle encore jamais imaginée), presse écrite comme journaux télévisés ont observé un silence religieux jusqu’à ne plus être en mesure de nier l’évidence.
Tout a commencé par un premier mensonge de la police de Cologne. Dans son rapport du 1er janvier traitant de la nuit de la Saint-Sylvestre, celle-ci explique que la soirée s’est déroulée sans incidents, « dans une atmosphère détendue » et que les célébrations sur la place de la cathédrale avaient été « très paisibles »… Évidemment, l’ampleur de l’événement a tué dans l’œuf cette incroyable tentative de dissimulation. Rapidement, les témoignages ont germé sur les réseaux sociaux et, face à la multiplication des plaintes de victimes, la police a été contrainte de faire machine arrière en reconnaissant à la fois les faits mais également le profil « arabe et nord-africain » des auteurs présumés de ces agressions.
Côté médias, le silence était également de mise. Vu l’ampleur des événements, on aurait pu penser que ces derniers auraient pu, comme ils en ont l’habitude en d’autres circonstances, se baser sur les premiers témoignages et sur les fuites sur les réseaux sociaux. L’occasion, peut-être, d’un traditionnel « breaking news » ou d’une « édition spéciale » sur un phénomène qui concernait alors des milliers de personnes dans une ville majeure de l’Ouest allemand. Il n’en fut rien. Pas un reportage, pas une mention, pas une dépêche, rien. Pas même un bandeau glissé à la va-vite au bas d’une édition en continu.
Devant ce malaise, la chaîne publique ZDF a même rétrospectivement présenté des excuses pour avoir tardé à relater les agressions. Dans un communiqué publié sur Facebook et Twitter, celle-ci estime que le fait que le journal de lundi soir (donc quatre jours après les faits) « n’ait pas au moins mentionné les incidents était une négligence » et « était (…) clairement un jugement erroné ». Un mea culpa qui fait suite à de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
Sur la page de la chaîne, on peut ainsi voir un spectateur mécontent déclarer que « (sa) confiance dans (cette chaîne), pour laquelle (il) paie des impôts, s’amenuise de plus en plus ». Un autre estime que cette dernière « passe sous silence depuis un certain temps certaines choses ». Mais la ZDF n’aura pas été la seule à briller par son mutisme. D’autres, comme l’ARD, première chaîne publique, ou encore la WDR, chaîne de la région de Cologne, ont également raté le train.
Au final, c’est seulement mardi 5 janvier 2015 que l’affaire a véritablement éclaté dans les médias, qui cette fois n’ont pas manqué de moyens avec des éditions spéciales à tour de bras. Concernant les 4 jours de silence, on évoque ici et là un choix éditorial « motivé par la nécessité d’enquêter, de retrouver témoins et victimes ». Une prudence qui n’est pas toujours de mise selon le sujet traité… De quoi soulever de nombreuses questions : les médias allemands ont-ils eu peur de rapporter ces agressions sexuelles d’une ampleur inédite commises par des individus de type arabo-musulman ?
Il faut dire qu’outre-Rhin, la ligne officielle insufflée par madame Merkel plaide en faveur d’un accueil massif des « réfugiés ». En 2015, l’Allemagne en a accueilli 1,1 million, soit cinq fois plus qu’en 2014. Sans aucun doute, cet épisode des plus choquants impliquant un grand nombre d’entre eux porterait un sérieux coup dur à cette politique basée sur une vision arc-en-ciel du monde. A‑t-on estimé, dans les rédactions, qu’après tout il valait mieux étouffer ce « malheureux effet collatéral » tant qu’il en était encore temps ? Nul ne peut le dire pour l’instant.
Quoi qu’il en soit, constatant ce mensonge par omission, de nombreux Allemands ont repris à leur compte les slogans de Pegida, mouvement anti-immigration, qui qualifie notamment la presse de « Lügenpresse » (presse mensongère). De son côté, le journal conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) a brocardé ses confrères sur leur position de « prudence ». « Ne savez-vous pas sur quoi vous devez informer ? (…) Vous devriez vous mettre au journalisme », a‑t-il préconisé, accusant les médias de prendre les téléspectateurs pour des imbéciles incapables de ne pas verser dans le populisme.
En revanche, pour le syndicat des journalistes allemands, les chaînes publiques ont eu raison de prendre du recul car « les journalistes doivent en premier lieu enquêter, et non spéculer ». Une déclaration qui illustre bien l’alignement total des grands médias d’outre-Rhin sur la politique délirante de leur gouvernement en matière d’immigration. La consigne est donnée : même si les faits le prouvent, l’amalgame ne doit pas être fait entre les agresseurs et les migrants.
… et l’embarras des médias français !
Dans les médias français, les rédactions ne se sont également pas jetées sur l’information. Dans l’hexagone, il a fallu attendre 5 jours pour que la presse subventionnée commence à en parler, avec toutes les prudences de langage nécessaires.
Mardi 5 janvier, Le Monde rapportait l’indignation provoquée par cette nuit d’agressions. Pour justifier son énorme retard, l’air de rien, le quotidien du soir expliquait que le pays venait tout juste de « saisir l’ampleur » des événements. Des événements pourtant connus depuis plusieurs jours pour qui essaie de s’informer sur Internet. D’ailleurs, la veille, RT France fut le premier média francophone à relater les faits, le tout sans s’embarrasser de politiquement correct.
Ainsi le site n’a-t-il pas hésité à citer le ministre de l’Intérieur de la Rhénanie-du-Nord–Westphalie, Ralf Jäger, qui a déclaré : « Nous n’accepterons pas que des groupes d’hommes nord-africains se rassemblent délibérément pour agresser sexuellement les femmes. » Et de citer le chef du syndicat policier de la Rhénanie, Arnold Plicker, pour qui « les réfugiés qui ont un problème intégration dans notre société ouverte » doivent être traités avec la « force de la loi ».
Aussitôt, l’article a été beaucoup partagé sur les réseaux sociaux, certains internautes en profitant pour interpeller les médias français sur leur silence.
Dites les médias français, pourquoi vous n’en parlez pas ? https://t.co/Z5F2xP0StN #Cologne #viols
— Damien Rieu (@DamienRieu) 5 Janvier 2016
Suite, sans doute, à un malheureux concours de circonstances (machine à café en panne, problème de connexion wifi, épidémie de grippe), il faudra attendre le lendemain (parfois même le lendemain soir) pour que les journalistes français relaient l’information. Nous avons déjà cité Le Monde qui, très prudent, mettait le plus de guillemets possible concernant l’origine des agresseurs. Le quotidien du soir est même allé jusqu’à suggérer que « certains éléments indiquent (…) qu’il pourrait s’agir de criminalité organisée, active à Cologne depuis plusieurs années ». On pourrait également évoquer Le Figaro, qui a tout d’abord annoncé que les violences sur les femmes de Cologne étaient le fait de « bandes de jeunes »… Ces fameux « jeunes » qui terrorisent le monde entier.
Au fil des témoignages, toujours plus nombreux, et des rapports de police, les médias français ont, comme leurs confrères allemands, été amenés à reconnaître progressivement l’évidence : il s’agissait bien d’individus d’origine arabe, et particulièrement de réfugiés. Malgré tout, malgré l’implacable réalité des faits, un discours persiste dans l’hexagone comme en Allemagne : il ne faut pas faire d’amalgames entre ces actes barbares et les « réfugiés » et ne surtout pas poser la question du choc des cultures ayant permis cela. Le cas échéant, le château de carte sur lequel repose toute la politique européenne risquerait de s’effondrer sous le poids de ses propres mensonges…
Ainsi Le Point, en chœur avec le gouvernement allemand, nous explique-t-il que « les opposants à la chancelière Merkel tentent de faire le lien avec sa politique en faveur des réfugiés ». Et bien évidemment, ce lien est dangereux pour l’hebdomadaire bienpensant, même s’il est avéré. Pour L’Obs également, « les vols et agressions sexuelles perpétrés par des dizaines de personnes à Cologne le 31 décembre [alors qu’ils étaient des milliers, ndlr] sont utilisés par des politiques contre la politique d’immigration d’Angela Merkel ». L’affaire est donc à prendre « avec précaution dans le contexte actuel ».
En parlant de précaution, Libération en a usé et abusé dans son papier pour relater les faits (le 5 janvier) puis dans son « décryptage » (le 6 janvier). Tout d’abord, les violences ne sont pas « commises » mais « attribuées par la police » à des « hommes d’origine nord-africaines ». Évidemment, comme l’a noté le premier ministre allemand, Thomas de Maizière, l’apparence des agresseurs « ne doit pas conduire à faire peser une suspicion générale sur les réfugiés qui, indépendamment de leur origine, viennent chercher une protection ».
Aussi Libération dénonce-t-il les réactions « surprenantes » ou « idiotes » qui n’iraient pas dans ce sens, comme celle d’un journaliste autrichien, Thomas Mayer, qui « s’est risqué à un pseudo-éclairage à la pertinence très relative, écrivant qu’ ”en France, le phénomène des abus sexuels commis par des bandes de jeunes hommes (les tournantes) est connu depuis longtemps” ». Sombre idiot, vous dit-on.
Dans l’article suivant, le « décryptage » donc, Libé poursuit en parlant d’« hommes présentés comme des maghrébins » et même « d’apparence maghrébine » (car il pourrait très bien s’agir d’Allemands de souche ayant un peu trop abusé des vacances à la plage ; la précision était donc nécessaire). Et le journal d’insister sur le fait qu’il faut faire attention à la « stigmatisation des réfugiés ». D’ailleurs, à en croire Libé, « la police ne croit pas que les agressions de la Saint-Sylvestre soient le fait de demandeurs d’asile mais plutôt d’une ou plusieurs bandes de petits criminels maghrébins installés de longue date en Allemagne et pour certains déjà connus des forces de l’ordre ». Le lendemain, la police elle-même infirmera cette information, révélant avoir contrôlé 18 demandeurs d’asile parmi 31 individus interpellés.
Pour couronner le tout, le quotidien dont les ventes sont en chute libre depuis plusieurs années citera les propos délirants de la verte Claudia Roth, vice-présidente du Bundestag, pour qui « on ne peut pas prétendre que ce genre d’agressions soit typique des Arabes ou des réfugiés. Il s’agit de violence masculine ». Mais comment expliquer qu’avant l’arrivée des réfugiés, ce type d’épidémie ne se soit jamais déclaré ? L’occasion de noter qu’aucune association féministe française n’a, à ce jour, dénoncé cette agression sexuelle de masse. Partout, dans les ministères comme dans les rédactions, la « prudence » est de mise.
Le réel est-il d’extrême droite ?
« Je croyais que c ‘était de la propagande d’extrême droite, de Pegida, mais non ! C’était bien réel ! » Ainsi s’est exprimé Ivan Jurdevic, videur de Cologne, dans une vidéo-témoignage de ce qu’il a vu le soir de la Saint-Sylvestre dans sa ville. À l’instar de ce citoyen allemand, ébahi de voir de ses yeux ce qu’il pensait être un fantasme, il semblerait que les médias français et allemands ne parviennent plus à saupoudrer la réalité de leurs paillettes multicolores.
Le réel est implacable, et ces derniers mois d’extrême tension en Europe semble rappeler aux médias subventionnés que la réalité n’est pas toujours rose au-delà du périphérique. Après les attentats du 13 novembre, déjà, les journalistes avaient opté pour la même stratégie de négation inconditionnelle des faits : non, la crise des migrants n’a aucune conséquence sur la sécurité des Français ; non, aucun terroriste de Daech ne s’infiltre parmi les clandestins. Avec le recul et les informations fournies par la police, force est de constater que les faits leur ont donné tort. Une fois de plus.
Un nouveau revers qui, visiblement, ne leur a absolument pas servi de leçon. Aussitôt les violences de Cologne étaient-elles connues et rapportées que, déjà, il était question de marteler qu’aucun lien ne devait être fait avec les 1,1 million de clandestins entrés en Allemagne en 2015.
Petit à petit, le réel reprend le dessus et les manipulations médiatiques s’épuisent. Faudra-t-il que le terrorisme entre dans les salles de rédaction pour que ceux qui nous informent voient la réalité en face ? Cela s’est déjà produit, le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo. Un an plus tard, presque jour pour jour, tout a déjà été oublié. Les passeports retrouvés sur les terroristes ou les rapports de police n’y changeront rien. Nos journalistes aux ordres continuent d’appliquer les directives idéologiques de Bruxelles et de préférer la négation du réel à l’implacable constat d’une politique suicidaire.