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Comment Amazon s’insinue dans la distribution de la presse

14 juillet 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Comment Amazon s’insinue dans la distribution de la presse

Temps de lecture : 2 minutes

Qui n’a au moins une fois commandé par Amazon, un des cinq GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) américains ? Commandé un livre (ruine assurée de votre libraire), un CD (disparition définitive des disquaires), un DVD ou tout autre objet usuel ou non. Alors qu’Amazon est déjà propriétaire de médias aux États-Unis, le groupe de Jeff Bezos veut maintenant distribuer des quotidiens.

L’Équipe comme test

C’est la par­tie médias de la Let­tre A qui nous l’apprend, Ama­zon a con­clu avec le quo­ti­di­en sportif L’Équipe un parte­nar­i­at de portage au moment de la coupe du monde de foot­ball. Cette offre réservée à une ving­taine de villes de la couronne parisi­enne per­me­t­tait à un acheteur de 40€ de pro­duits sur Ama­zon de béné­fici­er du portage du quo­ti­di­en à domicile.

Il sem­blerait – pra­tique habituelle des GAFAM – qu’Amazon reste pro­prié­taire du porte­feuille clients. Autrement dit L’Equipe ne pour­rait fidélis­er ces clients en lui pro­posant un abon­nement car les don­nées clients restent la pro­priété du distributeur.

Un flop pour le moment

L’obligation d’achat de 40 € min­i­mum aurait découragé les prospects et seuls quelques dizaines de lecteurs du quo­ti­di­en se seraient lais­sés séduire. Le Monde, Le Figaro avaient décliné l’offre du dis­trib­u­teur de crainte de fric­tions avec Presstal­is déjà en grande dif­fi­culté.

Mais cette expéri­ence n’est qu’un pre­mier test pour la société améri­caine qui ambi­tionne de dis­tribuer des pro­duits frais après le rachat en 2017 de la chaine améri­caine bio Whole Foods Mar­ket pour 14 mil­liards de dol­lars. Mieux, Ama­zon s’est rap­proché en France de Leclerc, de Sys­tème U et aurait eu des vues sur Mono­prix. Alors pourquoi pas aus­si la dis­tri­b­u­tion de la presse ? De quoi achev­er Presstal­is une fois pour toutes.

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