Vous prenez un palace à Saint-Barth, des actifs immobiliers, les société éditrices du Parisien et des Échos, vous secouez, vous obtenez Ufipar, la holding hétérogène qui gère entre autres les médias de Bernard Arnault.
De la pierre et du papier
La pierre c’est par exemple le luxueux complexe de la plage des Flamands à Saint-Barthélemy, quelques dizaines de bungalows de grand luxe. Ufipar (source Lettre A) vient d’y injecter 50M€ pour quelques menus travaux.
Le papier, c’est le quotidien populaire Le Parisien/Aujourd’hui en France et le quotidien économique Les Échos. Le mélange des deux – pierre et papier – permet un peu de noyer le poisson financier. Un poisson qui a reçu un peu d’oxygène début 2019 pour la modique somme de 440M€, de la part de LVMH Finances.
La holding creuse ses déficits avec 220M€ de pertes en deux ans. Les fonds injectés ont permis au Parisien en pertes sévères et continuelles de survivre. Tant il est vrai que les investissements médias du groupe de Bernard Arnault ne sont pas financiers mais lui permettent d’exercer une influence. Une influence renforcée par un gendre sympathique, Xavier Niel qui lui aussi possède quelques intérêts dans les médias. Détail amusant, la holding est aussi propriétaire du Jardin d’acclimatation à Paris, si vous payez votre entrée vous diminuez le déficit d’Ufipar. Une obole pour Bernard.