Jeudi 2 septembre 2021, France 2 diffusait l’émission « Complément d’enquête » consacrée aux « fake news, la machine à fric ». L’occasion pour le clergé médiatique de vouer aux gémonies les déviants à la pensée unique en matière sanitaire, diversitaire et climatique.
L’Instant M en teasing
Les militants-censeurs des Sleeping Giants, les journalistes de France 2 et de France inter grenouillent dans le même bain idéologique. Rien de plus normal donc que Sonia Devillers consacre son émission l’Instant M sur France inter du 1er septembre au documentaire diffusé sur France 2 le lendemain consacré aux fake news.
Partant du constat d’un vrai problème, des businessmen qui propagent cyniquement des fake news sensationnalistes pour gagner de l’argent avec la publicité, Sonia Devillers ne peut cacher lors de l’émission sa révolte face à ce phénomène qu’elle se garde bien de circonscrire. La journaliste présente ensuite les Sleeping giants, cette nouvelle ligue de vertu qui ne supporte pas que l’on pense différemment, comme de vertueux militants. En matière d’introduction au documentaire diffusé le lendemain, on ne pouvait mieux faire. Tout dans la nuance.
Voir aussi : L’Instant M de Sonia Devillers sur France Inter, l’entre soi idéologique
Compléments d’enquête sur les « fake news, l’usine à fric »
Le sujet de l’émission du 2 septembre, les sites d’informations présentant des Fake news pour faire de l’audience et récolter des revenus publicitaires, était a priori intéressant. La délimitation extensive du périmètre de l’enquête et les jugements moraux à peine voilés sont par contre révélateurs des velléités de censure d’une partie de l’oligarchie à laquelle appartiennent de nombreux journalistes.
En effet, mettre sur le même pied d’égalité un site qui fait la promotion de l’eau naturelle comme moyen de lutte contre le cancer et le site d’information Breitbart a de quoi interroger. On touche là aux limites de concept de fake news. Un exemple : à la 34e minute, le site Breitbart est présenté comme répandant des fake news pour avoir donné une interview à un scientifique climato-sceptique. Cela serait donc un motif suffisant pour faire pression auprès de ses annonceurs et plomber les revenus du site d’information ? C’est pourtant ce qui lui est arrivé.
Autre exemple révélateur, les gérants de la société de cagnotte en ligne Tipee sont tancés par un journaliste de justifier la raison pour laquelle ils ne refusent pas de récolter de l’argent pour des sites aux idées qu’ils ne partagent pas (antisémites, racistes, etc.). Ils ont eu beau préciser qu’ils ne peuvent pas se substituer à un tribunal et décider ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, ils sont placés en position d’accusés. Dès le lendemain, une campagne sur Twitter visait à ce que les clients de cagnottes en ligne se retirent du site de financement participatif.
Pour finir, on ne peut s’empêcher de mentionner la critique contre le documentaire https://www.ojim.fr/hold-up-le-documentaire-honni-des-medias-de-grand-chemin/ « Hold-up », financé lui aussi par des particuliers. Les journalistes de Complément d’enquête se désolent de son contenu, car il contiendrait des informations erronées, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir un grand succès populaire.
Mais ils sont par contre muets sur les raisons pour lesquelles toute une partie des citoyens se détourne des médias de grand chemin, en particulier concernant l’actualité de la crise sanitaire. L’absence de pluralité d’opinions ne serait-elle pas ce qui pousse à aller chercher l’information ailleurs ?
Car c’est bien la possibilité d’émettre des avis opposés qui en jeu dans la croisade en cours contre les « fake news ». Un terme qui peut cacher une disqualification de toute idée que l’on ne partage pas. Dans leur volonté de censure, nos gouvernants et le clergé médiatique veulent non seulement se poser en détenteurs d’une vérité unique, mais également faire taire toute voix dissidente. Le mieux est parfois l’ennemi du bien.