Six mois à l’ombre, et c’est reparti. Écartée de la fonction publique après le scandale de ses 40 000 euros de frais de taxis, Agnès Saal, ancienne patronne de l’INA, a fait son retour au ministère de la Culture.
Tout semble oublié. Malgré sa condamnation par le tribunal de Créteil à 4 500 euros d’amende et par le tribunal de Paris à 3 000 euros d’amende et trois mois de prison avec sursis pour avoir abusé de la générosité du contribuable, la voilà qui « s’est remise dans les clous », selon la formule du ministère de la Culture. Restait une interrogation : mais où recaser l’ancienne paria, aujourd’hui pardonnée ?
D’après Le Monde, Agnès Saal sera désormais chargée de la double démarche de labellisation « égalité professionnelle » et « diversité ». Auparavant, cette tâche était confiée à une ancienne directrice régionale des affaires culturelles. Un recasage en douceur à un poste on ne peut plus symbolique qu’on nous décrit comme « plutôt cohérent avec ses engagements antérieurs ».
Très vite, sur les réseaux sociaux, " target="_blank">les remarques ont fusé. Ce retour (et cette promotion !) après seulement six mois de « punition » est jugé « incompréhensible », « inadmissible » voire « irrespectueux ».
Agnès Saal de retour au Ministère de la Culture, en toute impunité. Cet entre-soi culturel est insupportable.
— Alexandre Rassaërt (@AlexRassaert) 4 juillet 2016
Dans cette République qui promeut l’exemplarité à chaque discours, le retour de cette énarque, officier de la légion d’honneur, après une affaire aussi grave dans une France en crise n’a pas manqué de faire grincer des dents. Visiblement, le copinage est une valeur plus forte que la vertu. On se souvient qu’en janvier, François Hollande, à qui la décision revenait, avait décidé d’exclure Agnès Saal de la fonction publique pendant 2 ans. S’agit-il d’une remise de peine ?