Alors que des chaînes comme C8 ont été évincées par l’ARCOM et que la gauche écologiste envisage d’interdire le réseau social X, la confiance des Français dans les médias est au plus bas selon une étude publiée dans le journal La Croix à l’occasion du festival Médias en Seine.
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Quasi deux français sur trois hors confiance
Avec 62 % de Français qui se méfient de ce que disent les médias, le baromètre La Croix/Verian/La Poste 2025 publié le 14 janvier révèle l’important niveau de défiance de nos compatriotes à l’égard de la presse. Le document montre par ailleurs un intérêt du public pour l’actualité avec 76 % des sondés qui disent la l’actualité avec un grand intérêt. Par ailleurs, il ressort du document une volonté majoritaire de « mieux contrôler l’information sur les réseaux sociaux ».
Entre défiance, intérêt et « désir de régulation »
Si 76% des sondés affirment suivre l’actualité avec « un grand intérêt », une majorité de personnes interrogée dit ressentir une « fatigue » par rapport à l’actualité déplorant pour 44 % d’entre eux que l’on « parle toujours des mêmes sujets dans les médias ». 41 % déclarent par ailleurs se sentir angoissés ou impuissants face aux nouvelles.
Le chiffre fort du baromètre demeure les 62 % de Français qui se méfient de ce que disent les médias, un chiffre en hausse de 5 % par rapport à la précédente étude de 2023. Aujourd’hui, moins d’un tiers des Français affirment donc (32 %) avoir confiance dans les médias.
Le niveau de défiance est très inégal selon le support.
La radio plutôt épargnée
Les réseaux sociaux se trouvent en tête du classement où les personnes interrogées estiment faire face à de fausses informations fréquentes avec 53 %. Suit la télévision avec 43 % (+9) puis la presse nationale avec 35 %. La radio fait office de sanctuaire dans ce paysage médiatique avec seulement 28 % mais une progression notable de 4 points. Tous les supports médiatiques voient la défiance progresser à leur encontre.
Les fact checkers peu crédibles
Le « fact-checking », très prisé des médias mainstream, ne séduit pas les personnes interrogées puisque seulement 26 % d’entre eux envisage cette méthode pour lutter contre la désinformation. En revanche, un « meilleur contrôle de l’information sur les réseaux sociaux » est envisagé par 59 % des sondés. Un élément qui doit être tempéré par le fait qu’ils sont 77 % à estimer que la liberté d’expression est en danger en France.
Le JT super star, les influenceurs boudés
69 % des personnes interrogées font confiance au Journal télévisé. Cette grand-messe de l’information demeure une référence pour les Français suivi, plus loin par les chaînes d’information en continu (56 %). A contrario, ceux-ci ne sont pas séduits par les « influenceurs » : 19 % !
Dans le détail, seulement 52 % des personnes interrogées estiment que la guerre en Ukraine est bien traitée par les médias, un niveau qui descend encore plus bas pour la question climatique avec 43 % et même à 33 % concernant le traitement de la question des difficultés des services publics.
Le festival Médias en Seine à l’occasion duquel est publiée cette étude d’opinion rassemble des médias français et est organisée par Radio France. Les entités participantes laissent peu de place à la diversité politique tout comme les acteurs associatifs présents, à l’image de l’ONG atlantiste Reporter sans frontières, devenue le plus ferme soutien des censeurs.
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