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Confiance : 62 % des Français se méfient de ce que disent les médias

20 janvier 2025

Temps de lecture : 3 minutes
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Confiance : 62 % des Français se méfient de ce que disent les médias

Temps de lecture : 3 minutes

Alors que des chaînes comme C8 ont été évincées par l’ARCOM et que la gauche écologiste envisage d’interdire le réseau social X, la confiance des Français dans les médias est au plus bas selon une étude publiée dans le journal La Croix à l’occasion du festival Médias en Seine. 

Voir aus­si : Le nou­veau Directeur de l’ARCOM proche d’une asso­ci­a­tion pro-migrants

Quasi deux français sur trois hors confiance

Avec 62 % de Français qui se méfient de ce que dis­ent les médias, le baromètre La Croix/Verian/La Poste 2025 pub­lié le 14 jan­vi­er révèle l’important niveau de défi­ance de nos com­pa­tri­otes à l’égard de la presse. Le doc­u­ment mon­tre par ailleurs un intérêt du pub­lic pour l’actualité avec 76 % des sondés qui dis­ent la l’actualité avec un grand intérêt. Par ailleurs, il ressort du doc­u­ment une volon­té majori­taire de « mieux con­trôler l’information sur les réseaux sociaux ».

Entre défiance, intérêt et « désir de régulation »

Si 76% des sondés affir­ment suiv­re l’ac­tu­al­ité avec « un grand intérêt », une majorité de per­son­nes inter­rogée dit ressen­tir une « fatigue » par rap­port à l’ac­tu­al­ité déplo­rant pour 44 % d’entre eux que l’on « par­le tou­jours des mêmes sujets dans les médias ». 41 % déclar­ent par ailleurs se sen­tir angois­sés ou impuis­sants face aux nouvelles.

Le chiffre fort du baromètre demeure les 62 % de Français qui se méfient de ce que dis­ent les médias, un chiffre en hausse de 5 % par rap­port à la précé­dente étude de 2023. Aujourd’hui, moins d’un tiers des Français affir­ment donc (32 %) avoir con­fi­ance dans les médias.

Le niveau de défi­ance est très iné­gal selon le support.

La radio plutôt épargnée

Les réseaux soci­aux se trou­vent en tête du classe­ment où les per­son­nes inter­rogées esti­ment faire face à de fauss­es infor­ma­tions fréquentes avec 53 %. Suit la télévi­sion avec 43 % (+9) puis la presse nationale avec 35 %. La radio fait office de sanc­tu­aire dans ce paysage médi­a­tique avec seule­ment 28 % mais une pro­gres­sion notable de 4 points. Tous les sup­ports médi­a­tiques voient la défi­ance pro­gress­er à leur encontre.

Les fact checkers peu crédibles

Le « fact-check­ing », très prisé des médias main­stream, ne séduit pas les per­son­nes inter­rogées puisque seule­ment 26 % d’entre eux envis­age cette méth­ode pour lut­ter con­tre la dés­in­for­ma­tion. En revanche, un « meilleur con­trôle de l’information sur les réseaux soci­aux » est envis­agé par 59 % des sondés. Un élé­ment qui doit être tem­péré par le fait qu’ils sont 77 % à estimer que la lib­erté d’expression est en dan­ger en France.

Le JT super star, les influenceurs boudés

69 % des per­son­nes inter­rogées font con­fi­ance au Jour­nal télévisé. Cette grand-messe de l’information demeure une référence pour les Français suivi, plus loin par les chaînes d’information en con­tinu (56 %). A con­trario, ceux-ci ne sont pas séduits par les « influ­enceurs » : 19 % !

Dans le détail, seule­ment 52 % des per­son­nes inter­rogées esti­ment que la guerre en Ukraine est bien traitée par les médias, un niveau qui descend encore plus bas pour la ques­tion cli­ma­tique avec 43 % et même à 33 % con­cer­nant le traite­ment de la ques­tion des dif­fi­cultés des ser­vices publics.

Le fes­ti­val Médias en Seine à l’occasion duquel est pub­liée cette étude d’opinion rassem­ble des médias français et est organ­isée par Radio France. Les entités par­tic­i­pantes lais­sent peu de place à la diver­sité poli­tique tout comme les acteurs asso­ci­at­ifs présents, à l’image de l’ONG atlantiste Reporter sans fron­tières, dev­enue le plus ferme sou­tien des censeurs.

Voir aus­si : Un dossier sur RSF et un appel à nos lecteurs

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