En novembre 2018, l’OJIM présentait une jeune journaliste d’investigation, Lauren Southern. Nous soulignions à l’époque que c’était du Canada que les enquêtes originales semblaient venir. Lauren Southern a depuis délaissé les sujets à envergure internationale pour se consacrer à l’actualité de son pays.
En 2022, c’est du côté de l’Espagne que vient un vent d’air frais dans le petit monde du journalisme. Depuis quelques années, un certain Rubén Pulido mène un patient travail d’investigation. Article après article, tweet après tweet, il met à jour l’économie de la migration qui permet chaque année à des dizaines de milliers de clandestins partis des côtes d’Afrique du nord de gagner l’Europe. Cette migration de masse se ferait dans une indifférence quasi générale, si elle n’était pas rompue de façon salutaire par le journaliste espagnol, et par quelques autres. Et, nous allons le voir, cela n’est pas sans risques…
Rubén Pulido, un journaliste engagé
Rubén Pulido est un journaliste engagé et ne s’en cache pas. Il écrit depuis quelques années des articles dans La Gaceta de la Iberosfera. Ce média en ligne est la propriété de la Fundación Disenso, qui peut être considérée comme un think tank du parti politique espagnol conservateur VOX.
Les articles de Rubén Pulido, publiés également dans d’autres médias comme le site Posmodernia, ont en commun de traiter de l’immigration clandestine qui arrive massivement dans le sud de l’Espagne.
Outre des décomptes réguliers des arrivées sur les côtes espagnoles, Rubén Pulido met à jour dans ses différents articles les arcanes d’une invasion que l’on n’appelle jamais comme telle. Parmi les thèmes qu’il a traités, on peut citer :
- le business des passeurs qui s’affiche publiquement sur les réseaux sociaux,
- les départs des côtes africaines, prévisibles mais rarement contrariés par les douaniers espagnols,
- le jeu trouble d’O.N.G. dont les bateaux vont chercher les migrants dans des bateaux près des côtes africaines pour les amener systématiquement en Espagne,
- le profil inquiétant de certains migrants arrivés clandestinement en Espagne, qui pour nombre d’entre eux, continueront leur périple vers le nord de l’Europe,
- l’instrumentalisation des flux migratoires par certains pays d’Afrique du nord comme moyen de pression sur l’Espagne.
C’est donc sous des angles rarement choisis en France que Rubén Pulido couvre l’actualité migratoire. Car, chacun peut le constater, selon un narratif convenu et en tous points conforme à celui promu par l’Union européenne, les médias français de grand chemin présentent invariablement les jeunes migrants venant de pays musulmans en paix comme des héros qu’il faudrait à tout prix accueillir.
Les raisons de suivre le travail de Rubén Pulido, tant sur son compte Twitter que dans les médias auxquels il contribue, sont donc nombreuses. La fonction traduire de Twitter et des moteurs de recherche permet au lecteur non hispanophone d’accéder à la version française des articles disponibles en ligne. Nous livrons à la sagacité de nos lecteurs quelques-uns des articles du journaliste espagnol que nous avons résumés.
Le business des passeurs s’affiche publiquement sur les réseaux sociaux
Dans un article paru le 18 juillet 2022, Rubén Pulido montre preuves à l’appui comment les réseaux mafieux communiquent sur les réseaux sociaux pour avertir les migrants des prochaines traversées de la mer Méditerranée. Parmi les différents groupes Facebook privés permettant de faire circuler les informations, l’un d’eux compte jusqu’à 50 000 abonnés ! Cet exemple montre que c’est donc à la vue et au su de tout le monde que les traversées clandestines sont organisées depuis l’Afrique du nord.
Autre exemple : en mai 2022, la télévision espagnole annonçait le lancement de la dernière acquisition de l’O.N.G. dirigée par Òscar Camps, Open Arms. Le bateau, qui peut accueillir jusqu’à 1 000 “réfugiés”, venait alors d’arriver au port de Barcelone pour finaliser ses préparatifs avant de repartir en Méditerranée centrale. Comme le souligne Rubén Pulido dans un article qu’il a consacré le 27 mai à ce sujet, cette information a rapidement circulé dans différents groupes et pages Facebook contrôlés par les mafias qui opèrent sur les côtes libyennes et tunisiennes : « La plus grande diffusion s’est produite dans les groupes et les pages qui contrôlent les mafias chargées d’affréter des bateaux avec des immigrants illégaux d’ origine bangladaise », souligne le journaliste espagnol.
Les « taxis » de migrants
Les tweets de Rubén Pulido donnent parfois de la matière à d’autres journalistes espagnols. Notamment quand ils révèlent le jeu trouble de certaines O.N.G. qui vont chercher les migrants dans des bateaux près des côtes africaines pour les amener en Espagne, sans qu’à aucun moment leur retour en Afrique, en particulier en Tunisie, ne soit envisagé.
Ainsi, un Tweet du 17 août a inspiré Luis Balcarcé, un journaliste du site espagnol d’information OK Diario. Celui-ci consacre le 19 août un article à une « farce à ciel ouvert », un soi-disant sauvetage d’un bateau à la dérive par l’O.N.G. Open Arms.
Luis Balcarcé décrit cette « dérive » d’un bateau de migrants, équipé de deux puissants moteurs Yamaha de 75 chevaux, d’une valeur de 9 000 euros chacun, « en plein dans la zone où naviguait l’astucieux sauveteur parrainé par de succulentes subventions publiques. 101 migrants ont été secouru par l’Open Arms ». L’utilisation de l’Alarm Phone, une hotline organisée pour les réfugiés en détresse en mer Méditerranée, a ensuite permis de signaler la position du bateau, vite pris en charge par l’Open Arms.
Précisons que Rubén Pulido s’est basé sur des données de géolocalisation pour constater que le sauvetage est intervenu à 35 milles nautiques des côtes tunisiennes. La non reconduite de ces migrants au port le plus proche, en Tunisie, amène le journaliste espagnol à souligner qu’« à cette occasion, ils ont servi de courroie de transmission aux mafias tunisiennes ». Le journaliste constate avec dépit : « avec les bonnes connexions, c’est totalement prévisible. Si je peux le faire, le gouvernement le peut aussi. C’est une simple question de volonté politique ».
Bien évidemment, toutes ces révélations dérangent. Ceci n’a certainement rien à voir avec le fait que Rubén Pulido a son compte Twitter bloqué par Alarm Phone….
Le profil inquiétant de certains migrants arrivés clandestinement en Espagne
Dans un fil sur Twitter, Rubén Pulido évoque un certain Anis Amri, un « migrant » arrivé à Lampedusa en 2011. Ce « réfugié » est l’auteur d’un attentat qui a fait 12 morts et 70 blessés en décembre 2016 à Berlin. Rubén Pulido nous apprend que cet individu a un avocat en commun avec l’Open Arms Fund, l’O.N.G. d’O. Camps.
Cet avocat, dénommé Rosa Lo Faro, a été selon R. Pulido, le défenseur de l’O.N.G. allemande propriétaire du bateau Alan Kurdi, propriété de l’O.N.G. Sea-Eye. Un détail intéressant : « Il appartient actuellement à l’Associazione per gli studi Giuridici sull’Immigrazione, financée par Soros’ Open Society ( https://asgi.it ) ». Le monde est petit, décidemment…
Dans un article publié le 12 mars 2021, Rubén Pulido décrit à l’aide de nombreux exemples le cocktail explosif entre délinquance et immigration illégale.
Un autre article paru le 22 juillet 2022 sur le site de la Gaceta de la Iberosfera nous apprend que des migrants venant d’Algérie interceptés par la police espagnole étaient porteurs d’armes blanches.
Le journaliste relate les révélations de la police espagnol qui a constaté « l’extrême violence avec laquelle certains des immigrés illégaux interceptés par Salvamento Marítimo et le FyCSE ont agi alors qu’ils se dirigeaient vers les côtes espagnoles ».
Autre information importante : « des sources des unités de sauvetage qui ont opéré dans la région d’Almería et de Murcie ont révélé que la grande majorité des Algériens interceptés ces jours-ci étaient en possession de couteaux ».
L’ampleur de l’immigration clandestine en Méditerranée
Les différentes informations contenues dans les articles de Rubén Pulido donnent de la réalité aux chiffres de l’immigration clandestine qui transite par la mer Méditerranée pour arriver en Espagne. Une immigration qui a depuis plusieurs années pris une ampleur tout à fait considérable.
Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU tient un décompte du nombre de migrants arrivés sur les côtes espagnoles. Les chiffres donnent le tournis : 58 500 en 2018, 26 100 en 2019, 40 300 en 2020, 41 900 en 2021 et déjà 17 100 au 21 août ! Une preuve que ces flux de migrants sont pérennes, bien organisés et peu contrariés par les autorités espagnoles qui obéissent aux consignes du gouvernement socialiste.
Un journaliste menacé
Le travail de Rubén Pulido semble déranger au plus haut point ceux qui vivent ou bénéficient de l’économie de l’immigration clandestine. En octobre 2020, comme le rapporte le média NuestraEspana.com, deux jeunes maghrébins agressaient physiquement Rubén Pulido après l’avoir insulté.
Si les messages menaçants n’ont pas manqué sur les réseaux sociaux, les choses sont devenues plus sérieuses récemment. Dans une interview donnée le 24 août au média 7NNN Noticias Rubén Pulido indique avoir été menacé de mort par des groupes djihadistes.
Dans le pays de Cervantes, Rubén Pulido n‘affronte pas des moulins à vent, mais des périls bien réels, tant pour sa personne que pour la civilisation européenne à laquelle il appartient. Puisse-t-il continuer à le faire longtemps.