Le 9 octobre 2024, on apprenait le lancement de la plateforme Coop-Médias. Sur le papier, le projet est beau, bon et louable puisqu’il s’agit, officiellement, de soutenir et de financer les « médias indépendants » qui défendent une information libre et dissidente face aux grands groupes oligarchiques dominants. Les choses s’assombrissent néanmoins largement, hélas, lorsque l’on se penche sur ce que recouvre, pour les promoteurs du projet, le vocable « médias indépendants »…
Une étrange conception du « pluralisme »
C’est dans la salle des fêtes de l’Académie du Climat à Paris que plus de 300 personnes, dont l’ineffable et incontournable Edwy Plenel, ont assisté au lancement de cette « coopérative citoyenne » dont l’objectif affiché est de contribuer au financement des « médias indépendants » au nom du « pluralisme de la presse française ».
Pluralisme, vraiment ? Penchons-nous donc sur les titres mis en avant comme susceptibles de profiter des mannes de cette nouvelle organisation : Médiacités, Les Jours, Basta !, Blast, Le Média ou encore StreetPress… soit uniquement des organes d’extrême-gauche partageant une même vision politique et idéologique sur absolument tous les sujets. Des médias communiant donc tous dans la même idéologie gaucho-mondialiste et dont même la prétendue « indépendance » est sujette à caution puisque certains reçoivent déjà de substantielles subventions de la part de diverses institutions (voir notamment : StreetPress, le kebab de l’Union européenne).
Le Camp du Bien rassemblé
Le masque tombe d’ailleurs assez rapidement, de la bouche même de la principale promotrice du projet, Lucie Anizon, « spécialiste des questions de démocratie participatives », qui affirme vouloir lutter contre « la montée de l’extrême droite et la concentration des médias dans la main de quelques milliardaires ». Deux phénomènes curieusement associés surtout lorsque l’on connaît le nombre de titres « de gauche » et « d’extrême-gauche », de Libération à Franc-Tireur, appartenant à des milliardaires ou profitant de leurs largesses ou que l’on se souvient des appels répétés du grand patronat du Medef à « faire barrage » à la fameuse « extrême droite ».
Mais il semble, hélas, vain d’espérer une quelconque cohérence de la part d’un autoproclamé « camp du Bien » qui est persuadé de lutter à la fois contre la « bête immonde » et contre un « capitalisme libéral » aux côtés duquel il manifeste pourtant régulièrement dans le cadre du guignolesque « front républicain ».
Une nouvelle manne pour les sites « antifas » de délation
La Coop-Médias propose donc aux aspirants sociétaires d’acquérir des parts sociales d’un montant de 100 euros chacune et a pour objectif de rassembler, dans un premier temps, entre 400 000 et 500 000 euros. La coopérative se veut complémentaire, et non concurrente, du Fonds pour une presse libre (FPL) (voir : États généraux de la presse indépendante : grand raout et vaste blague), qui compte de son côté récolter 200 000 euros d’ici à fin octobre.
« Une partie des fonds récoltés pourrait constituer une aide à la diffusion des titres, une autre à la mutualisation des moyens et des compétences », imagine Madame Anizon, mais la liste complète des services que Coop-médias pourra offrir n’est pas encore arrêtée, et elle espère constituer le « comité d’engagement », qui étudiera les dossiers de candidature, ainsi qu’une « première grille de critères » pour être éligible à une aide, au début de l’année 2025. Des critères que l’on imagine bien évidemment purement « objectifs » mais qui ne manqueront pas d’exclure évidemment de facto tous les médias jugés « conservateurs » ou « de droite » qui, pourtant, de Breizh Info à Éléments en passant par le Salon Beige, sont, eux, véritablement indépendants, ne vivant, généralement difficilement, que de la générosité des dons de leurs lecteurs. Tout comme l’Ojim d’ailleurs, faut-il le rappeler.
Ce sont donc des médias bénéficiant déjà de subventions et de revenus publicitaires qui profiteront de cette nouvelle manne pour pouvoir continuer leur travail d’indicateurs de police et de flics de la pensée, constituant des listes de suspects, dénonçant les militants patriotes et faisant pression sur les employeurs, les pouvoirs publics et les plateformes internet pour priver de tout moyen et de toute ressource les organes de presse « mal-pensants ». La traduction concrète de l’expression « défendre le pluralisme de la presse française » serait plutôt « délation et police sont les deux mamelles du journalisme libéral libertaire ».
Voir aussi : Maison des médias libres, entre copains et coquins