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Coop-médias, nouvelle pompe à fric des médias d’extrême gauche ?

18 octobre 2024

Temps de lecture : 4 minutes
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Coop-médias, nouvelle pompe à fric des médias d’extrême gauche ?

Temps de lecture : 4 minutes

Le 9 octobre 2024, on apprenait le lancement de la plateforme Coop-Médias. Sur le papier, le projet est beau, bon et louable puisqu’il s’agit, officiellement, de soutenir et de financer les « médias indépendants » qui défendent une information libre et dissidente face aux grands groupes oligarchiques dominants. Les choses s’assombrissent néanmoins largement, hélas, lorsque l’on se penche sur ce que recouvre, pour les promoteurs du projet, le vocable « médias indépendants »…

Une étrange conception du « pluralisme »

C’est dans la salle des fêtes de l’Académie du Cli­mat à Paris que plus de 300 per­son­nes, dont l’ineffable et incon­tourn­able Edwy Plenel, ont assisté au lance­ment de cette « coopéra­tive citoyenne » dont l’objectif affiché est de con­tribuer au finance­ment des « médias indépen­dants » au nom du « plu­ral­isme de la presse française ».

Plu­ral­isme, vrai­ment ? Pen­chons-nous donc sur les titres mis en avant comme sus­cep­ti­bles de prof­iter des mannes de cette nou­velle organ­i­sa­tion : Médiac­ités, Les Jours, Bas­ta !, Blast, Le Média ou encore Street­Press… soit unique­ment des organes d’extrême-gauche partageant une même vision poli­tique et idéologique sur absol­u­ment tous les sujets. Des médias com­mu­ni­ant donc tous dans la même idéolo­gie gau­cho-mon­di­al­iste et dont même la pré­ten­due « indépen­dance » est sujette à cau­tion puisque cer­tains reçoivent déjà de sub­stantielles sub­ven­tions de la part de divers­es insti­tu­tions (voir notam­ment : Street­Press, le kebab de l’Union européenne).

Le Camp du Bien rassemblé

Le masque tombe d’ailleurs assez rapi­de­ment, de la bouche même de la prin­ci­pale pro­motrice du pro­jet, Lucie Ani­zon, « spé­cial­iste des ques­tions de démoc­ra­tie par­tic­i­pa­tives », qui affirme vouloir lut­ter con­tre « la mon­tée de l’extrême droite et la con­cen­tra­tion des médias dans la main de quelques mil­liar­daires ». Deux phénomènes curieuse­ment asso­ciés surtout lorsque l’on con­naît le nom­bre de titres « de gauche » et « d’extrême-gauche », de Libéra­tion à Franc-Tireur, appar­tenant à des mil­liar­daires ou prof­i­tant de leurs largess­es ou que l’on se sou­vient des appels répétés du grand patronat du Medef à « faire bar­rage » à la fameuse « extrême droite ».

Mais il sem­ble, hélas, vain d’espérer une quel­conque cohérence de la part d’un auto­proclamé « camp du Bien » qui est per­suadé de lut­ter à la fois con­tre la « bête immonde » et con­tre un « cap­i­tal­isme libéral » aux côtés duquel il man­i­feste pour­tant régulière­ment dans le cadre du guig­no­lesque « front républicain ».

Une nouvelle manne pour les sites « antifas » de délation

La Coop-Médias pro­pose donc aux aspi­rants socié­taires d’acquérir des parts sociales d’un mon­tant de 100 euros cha­cune et a pour objec­tif de rassem­bler, dans un pre­mier temps, entre 400 000 et 500 000 euros. La coopéra­tive se veut com­plé­men­taire, et non con­cur­rente, du Fonds pour une presse libre (FPL) (voir : États généraux de la presse indépen­dante : grand raout et vaste blague), qui compte de son côté récolter 200 000 euros d’ici à fin octobre.

« Une par­tie des fonds récoltés pour­rait con­stituer une aide à la dif­fu­sion des titres, une autre à la mutu­al­i­sa­tion des moyens et des com­pé­tences », imag­ine Madame Ani­zon, mais la liste com­plète des ser­vices que Coop-médias pour­ra offrir n’est pas encore arrêtée, et elle espère con­stituer le « comité d’engagement », qui étudiera les dossiers de can­di­da­ture, ain­si qu’une « pre­mière grille de critères » pour être éli­gi­ble à une aide, au début de l’année 2025. Des critères que l’on imag­ine bien évidem­ment pure­ment « objec­tifs » mais qui ne man­queront pas d’exclure évidem­ment de fac­to tous les médias jugés « con­ser­va­teurs » ou « de droite » qui, pour­tant, de Breizh Info à Élé­ments en pas­sant par le Salon Beige, sont, eux, véri­ta­ble­ment indépen­dants, ne vivant, générale­ment dif­fi­cile­ment, que de la générosité des dons de leurs lecteurs. Tout comme l’Ojim d’ailleurs, faut-il le rappeler.

Ce sont donc des médias béné­fi­ciant déjà de sub­ven­tions et de revenus pub­lic­i­taires qui prof­iteront de cette nou­velle manne pour pou­voir con­tin­uer leur tra­vail d’indicateurs de police et de flics de la pen­sée, con­sti­tu­ant des listes de sus­pects, dénonçant les mil­i­tants patri­otes et faisant pres­sion sur les employeurs, les pou­voirs publics et les plate­formes inter­net pour priv­er de tout moyen et de toute ressource les organes de presse « mal-pen­sants ». La tra­duc­tion con­crète de l’expression « défendre le plu­ral­isme de la presse française » serait plutôt « déla­tion et police sont les deux mamelles du jour­nal­isme libéral lib­er­taire ».

Voir aus­si : Mai­son des médias libres, entre copains et coquins

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