Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Copinage : quand Benalla, Ferrand, Pécresse et d’autres se retrouvent au JDD

3 décembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Copinage : quand Benalla, Ferrand, Pécresse et d’autres se retrouvent au JDD

Copinage : quand Benalla, Ferrand, Pécresse et d’autres se retrouvent au JDD

Temps de lecture : 2 minutes

L’entre soi exclusif, le copinage systématique en cercle (très) fermé, le sens de la caste, les retrouvailles d’un monde hors sol, tels sont les reproches que font les gilets jaunes – et bien d’autres – à une bonne partie du petit monde journalistique. L’anniversaire fêtant les 70 ans du JDD (Journal du Dimanche) est une parfaite illustration de ce mélange des genres, comme nous l’apprend Marianne du 28 novembre 2018.

Petite sauterie entre soi

Tel est le sous-titre de notre con­frère. Il y a peu d’endroits où Valérie Pécresse se retrou­ve avec Arnaud Mon­te­bourg, où la direc­trice de Clos­er papote avec Sarkozy, où François Barouin frater­nise avec l’équipe Lagardère. Encore plus char­mant on pou­vait y voir Alexan­dre Benal­la en grande con­ver­sa­tion avec Richard Fer­rand. Peut-être un nou­v­el emploi pour le gen­til Alexan­dre auprès du non moins gen­til Richard ? La France d’en haut ne laisse pas tomber les copains.

Les quelque part contre les nulle part

On y retrou­vait aus­si un cer­tain Marc Francelet, l’inspirateur du plan de com­mu­ni­ca­tion d’Alexandre Benal­la. Le com­mu­ni­cant jurait (sans rire) ses grands dieux que Benal­la était là « par hasard ».

Illus­tra­tion in vivo de la frac­ture qu’a iden­ti­fié l’écrivain bri­tan­nique David Good­hart (The Road to Some­where, C.Hurst éd., non traduit, 2017) entre les gens qui sont de « quelque part » et ceux qui sont de « nulle part ». Un cock­tail parisien dans un grand jour­nal rassem­ble des « any­where », ceux qui sont hors sol, gag­nants par KO (con­tre les « quelque part ») de la mon­di­al­i­sa­tion. Ils ont des car­rières floris­santes, habitent les meilleurs quartiers des grandes métrop­o­les, vivent au mieux la société de marché, revendiquent la « société ouverte » chère à George Soros qui leur garan­tit domes­tic­ité extra européenne et salaires bon marché. Ils méprisent de plus en plus ouverte­ment les par­tic­i­pants des man­i­fes­ta­tions pop­u­laires, vécues comme une con­tes­ta­tion des priv­ilèges qui leur sont dus. Il n’est pas cer­tain que ce genre de réu­nion soit à même de combler le fos­sé gran­dis­sant entre les jour­nal­istes et les médias d’un côté et la masse du pub­lic de l’autre. Les gilets jaunes pour­raient y voir un nou­v­el exem­ple de copinage ; un copinage offi­ciel, exposé, sans ver­gogne et qui exaspère.

L’article complet de Marianne.

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés