La suite du feuilleton de Paris Normandie s’annonce mal. Résumons : le propriétaire Jean-Louis Louvel se présente à la mairie de Rouen et pour éviter un conflit d’intérêts annonce la vente du quotidien au producteur de télévision (et associé de Xavier Niel et Matthieu Pigasse dans Mediawan) Pierre-Antoine Capton. Faute d’accord, l’affaire ne se fait pas et le quotidien boit le bouillon.
Baisse des ventes en kiosque et de la publicité
Au début du confinement, les ventes avaient baissé de 20%, une chute qui s’est certainement accélérée depuis. Le journal avait alors supprimé ses sept éditions régionales au profit d’une édition unique, génératrice d’économies. Au même moment la publicité s’effondrait, engendrant la demande de liquidation de la Régie Publicitaire de Normandie qui sera suivie à la mi-avril de celle de la SNIC, la société éditrice. Avant la crise le journal vendait 40.000 exemplaires et employait un peu plus de 200 personnes.
Avenir incertain
Après une première en 2012, c’est la deuxième fois que le quotidien se met sous la protection du tribunal de commerce. Le journal a lancé un appel pressant à ses lecteurs pour qu’ils s’abonnent, un appel au secours aux résultats hypothétiques. Plombé par une dette approchant les 7M€, avec un propriétaire arrivé seulement troisième aux élections à la mairie de Rouen et dont l’activité de transformation de palettes est durement touchée par le confinement, le quotidien attend un sauveur. Xavier Niel déjà propriétaire du Monde (en partie mais avec une position dominante) de Nice-Matin, de France-Antilles sera-t-il sur les rangs ?
Source : France bleu Normandie