La désindustrialisation de la presse obéit-elle à un plan concerté visant à redéfinir l’information comme « une simple marchandise hors des usages républicains » ?
Le Système d’information actuel ne sert-il plus qu’à habiller d’un masque acceptable la déchirure sociale d’un système en phase terminale ? La logique folle du marché est-elle en train de tuer la presse ? Les patrons de presse ont-ils définitivement raté leur révolution numérique ?
Telles sont quelques unes des stimulantes questions que soulève le numéro N° 162 d’Impac, le journal de la Fédération des Travailleurs des industries du Livre, du Papier et de la Communication – Filpac-CGT. Butinant le miel où il lui semble le meilleur, l’Ojim, qui est du côté de l’éclectisme, a choisi de livrer ce texte décapant à ses lecteurs.
Extrait
La civilisation du journal assurait les échanges et la circulation des idées et des opinions sur tout le territoire, de tous avec tous, une mission publique confiée par la Constitution, confirmée à la Libération. Le libéralisme opère une fracture dans la civilisation au profit du marché. Les décrets d’État, à commencer par celui de 2012, ont officialisé le détournement des fonds publics vers les entreprises qui ont donné la priorité à une réduction subventionnée des coûts salariaux et à une liquidation encouragée des usages civilisés de l’information imprimée.
(…)
Les parrains du marché ont fait ces dernières années leurs emplettes dans la presse et l’information, avec pour souci de la dominer, pas d’en faire principalement des profits ni d’y investir de l’argent. Ces grandes annexions ont été motivées par des actes de supérioritéstratégique. La banque se taille la part du lion, Crédit mutuel et Crédit agricole, les sociétés transnationales ont concentré le reste. Bouygues et Bolloré, les B and B de la Françafrique désormais privatisée elle aussi, Dassault, Niel, Bernard Arnault, Pinault, Rothschild…
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Crédit photo : zigazou76 via Flickr (cc)