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Crise des migrants dans les médias : défense et illustration de l’immigration clandestine

8 juillet 2022

Temps de lecture : 7 minutes
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Crise des migrants dans les médias : défense et illustration de l’immigration clandestine

Temps de lecture : 7 minutes

En cet été 2022, la lecture d’articles des médias de grand chemin consacrés à l’immigration clandestine est une source inépuisable de perplexité. Notre revue de presse du 4 juillet révèle en effet un parti-pris éditorial excessivement favorable aux migrants illégaux, excluant tout autre éclairage sur une submersion migratoire qui ne dit pas son nom.

Le choix des articles

Nous avons le 4 juil­let sélec­tion­né 5 arti­cles à par­tir du mot clef « migrants » sur un célèbre moteur de recherche. Les arti­cles provi­en­nent de médias dif­férents : une radio périphérique : Europe 1, un quo­ti­di­en nation­al : Le Figaro, une radio inter­na­tionale de ser­vice pub­lic : RFI, une radio nationale de ser­vice pub­lic : France Info et un quo­ti­di­en région­al : Ouest-France.

Europe 1 : l’impossible résistance à l’immigration clandestine

La Grèce fait face depuis plusieurs années à une immi­gra­tion clan­des­tine con­sid­érable venue de Turquie, en dépit d’un accord con­clu en 2016 entre l’Union européenne et ce pays visant à la contenir.

Durant le 2ème semes­tre 2022, comme le relate notam­ment le site Infomi­grants, le rythme des arrivées clan­des­tines en Grèce depuis la Turquie s’est accéléré. Cette accéléra­tion fait très prob­a­ble­ment suite aux déc­la­ra­tions du Pre­mier min­istre grec, Kyr­i­akos Mit­so­takis, devant le Con­grès améri­cain le 17 mai, évo­quant les men­aces et vio­la­tions de son espace aérien et mar­itime opérées par un pays tiers, dont tous les obser­va­teurs ont com­pris qu’il s’agit de la Turquie. Les sus­pi­cions sont fortes que le gou­verne­ment turc ouvre les vannes de l’immigration clan­des­tine afin de désta­bilis­er la Grèce.

On pour­rait donc s’attendre à ce que les médias s’attachent à présen­ter la crise migra­toire sous l’angle de ces manœu­vres. Mais, non, ras­surez-vous, pour Europe 1, la ques­tion essen­tielle est de savoir si « la Grèce refoule les migrants qui ten­tent de rejoin­dre ses côtes ». Dès le sous-titre de l’article, mis en ligne sur le site de la radio, le ton est don­né : « pour de nom­breuses ONG, cela s’ap­par­ente à des refoule­ments, une pra­tique illé­gale ». Le droit est une fois de plus présen­té comme un sésame qui per­met d’entrer sans autori­sa­tion dans n’importe quel pays européen. C’est de façon à peine voilée que le gou­verne­ment grec, qui refuse de laiss­er son pays se faire sub­merg­er par l’immigration clan­des­tine, est mis en accu­sa­tion, ceci alors que la Turquie est rétribuée pour garder les migrants sur son ter­ri­toire. Une bien curieuse inver­sion accusatoire…

Le Figaro et « la question de la violation des Droits de l’Homme dans la tragédie de Melilla »

Ven­dre­di 24 juin, plusieurs mil­liers de migrants ont ten­té, par­fois vio­lem­ment, d’entrer dans le ter­ri­toire espag­nol de Melil­la, en Afrique du nord. Au cours de l’assaut, au moins 27 migrants sont morts. Les blessés se comptent par cen­taines par­mi les migrants et les forces de l’ordre maro­caines et espagnoles.

On pour­rait s’attendre que le débat se porte après cet assaut d’une rare vio­lence sur l’insuffisante pro­tec­tion des fron­tières espagnoles.

Que nen­ni ! pour évo­quer ces événe­ments, Le Figaro choisit dans le sous-titre d’un arti­cle pub­lié le 3 juil­let un extrait d’une inter­view qu’a don­née le Pre­mier min­istre espag­nol qui s’attarde sur « la ques­tion de la vio­la­tion des Droits de l’Homme dans la tragédie de Melil­la doit être posée à Rabat ». Si la réac­tion de Pedro Sanchez est impor­tante, Le Figaro aurait tout aus­si bien pu don­ner la parole à un obser­va­teur aver­ti de cette crise migra­toire per­ma­nente en Afrique du nord, comme par exem­ple Ruben Puli­do, qui sur le site d’information La Gac­eta de la Iberos­fera, met à jour le busi­ness des passeurs qui s’affiche ouverte­ment sur les réseaux sociaux.

Sur RFI, les conditions de détention des passeurs sont mises en accusation

« En Ital­ie, près de 27 000 migrants ont posé le pied sur les côtes du pays depuis le début de l’année. Les récentes arrivées en Cal­abre et en Sicile con­fir­ment une ten­dance à la hausse : plus de 7 000 per­son­nes en plus par rap­port à la même péri­ode l’année dernière », nous informe RFI dans un arti­cle du 4 juillet.

Dans ce con­texte, la lutte con­tre les passeurs devrait être menée avec une grande fer­meté. La chaine de radio a pour­tant choisi un angle très sub­jec­tif pour abor­der le traf­ic d’êtres humains : don­ner la parole à une O.N.G. qui cri­tique forte­ment les incar­céra­tions des passeurs, dans un savant amal­game entre passeurs et migrants : « À Palerme, l’association Arci Por­co Rosso, qui vient en aide aux migrants, dénonce leurs con­di­tions de déten­tion, les procès hâtifs dont ils font l’objet et leur crim­i­nal­i­sa­tion ». Les passeurs auraient-ils bonne presse sur le ser­vice publique de radio ?

Séquence lacrymale sur France Info

En 2017, l’OJIM soulig­nait que l’Union européenne récom­pen­sait les jour­nal­istes qui adoptent une présen­ta­tion de la crise migra­toire con­forme à sa vision favor­able à l’immigration, fusse-t-elle clan­des­tine. En 2022, il s’agit encore et tou­jours de priv­ilégi­er les réc­its de vie pour provo­quer l’empathie du lecteur.

La radio de ser­vice pub­lic applique à la let­tre ces recom­man­da­tions. Le 3 juil­let, France Info nous émeut en nous infor­mant avec moult détails d’un « naufrage de migrants dans la méditer­ranée : un bébé de 4 mois sauvé in extrem­is au cours d’une tra­ver­sée ». Bien évidem­ment, l’article ne con­tient aucun com­men­taire sur le busi­ness qui per­met les tra­ver­sées clan­des­tines de la mer méditer­ranée, dont les O.N.G. sou­vent financées par des fonds publics sont l’un des mail­lons essentiels.

À Rennes, occuper illégalement un square revient à « trouver un refuge »

Le quo­ti­di­en région­al Ouest-France ne se dépar­tit jamais de son tro­pisme pro-migrants. L’OJIM a déjà eu l’occasion de le soulign­er, notam­ment dans des arti­cles pub­liés en 2017 et en 2020.

Le 3 juin, c’est sous angle très sub­jec­tif qu’est présen­tée l’occupation illé­gale d’un square à Rennes par des migrants entrés clan­des­tine­ment en France et qui imposent leur présence à notre pays et à ses habitants.

Le sous-titre est élo­quent  : « Une cinquan­taine de migrants se sont instal­lés, à Rennes, dans un square munic­i­pal, au nord de la ville. Des con­di­tions pré­caires que dénonce l’inter-organisation de sou­tien aux exilés. Elle réclame des solu­tions d’hébergement pri­or­i­taires ».

Tout y est : l’emploi du terme « migrant » pour élud­er le statut illé­gal des clan­des­tins, le squat qui est présen­té comme un « refuge », la parole don­née à une asso­ci­a­tion pro-migrants et non aux riverains de ce campe­ment, la préférence étrangère avec la demande d’hébergement pri­or­i­taire des migrants, alors que des mil­liers de Ren­nais sont sur la liste d’attente d’un loge­ment social. On n’est décidé­ment jamais déçu avec Ouest-France

Une solution…

Pour ne pas rester sur cette note assez affligeante, nous tran­scrivons un extrait d’une vidéo décoif­fante réal­isée le 1er juil­let par un con­tribu­teur du men­su­el Causeur, Driss Ghali, à l’occasion de la récente intru­sion de clan­des­tins à Melilla :

« Tout ça, c’est évitable, j’ai enten­du, c’est la bombe démo­graphique africaine qui est en train d’exploser, ça sera ça le futur, c’est la camp des Saints. Non, il n’y a rien de tout cela qui est irréversible. Vous voulez régler le prob­lème vrai­ment ? (…) : il faut arrêter d’accueillir les clan­des­tins, il faut ren­voy­er immé­di­ate­ment les clan­des­tins (…). Au lieu de dépenser un fric fou (…) vous inter­dis­ez l’action des O.N.G. à Ceu­ta et Melil­la, sur le con­ti­nent européen, vous m’interdisez les types d’Utopie 56, Sea Watch, la Croix Rouge, les représen­tants du Vat­i­can, c’est eux qui empêchent les flics de travailler.
Car dès que vous posez les pieds en Europe, vous êtes tout de suite pris en charge pas ces O.N.G.
Vous met­tez en place une « no Fly zone. (…) Les gens meurent parce qu’il y a un appel d’air, et l’appel d’air, c’est vous qui le faites, les O.N.G., les juges, et plus tard la CAF. (…) Être civil­isé, ce n’est pas être naïf, ou cocu (…). Ces gens sont morts à cause de ces O.N.G. qui promet­tent le par­adis et l’impunité. (…) Cela s’appelle la chas­se aux tré­sors, et c’est nous le tré­sor, nous avons organ­isé la chas­se au tré­sor et on appelle ça une poli­tique d’immigration ; C’est une blague ! ».

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