En cet été 2022, la lecture d’articles des médias de grand chemin consacrés à l’immigration clandestine est une source inépuisable de perplexité. Notre revue de presse du 4 juillet révèle en effet un parti-pris éditorial excessivement favorable aux migrants illégaux, excluant tout autre éclairage sur une submersion migratoire qui ne dit pas son nom.
Le choix des articles
Nous avons le 4 juillet sélectionné 5 articles à partir du mot clef « migrants » sur un célèbre moteur de recherche. Les articles proviennent de médias différents : une radio périphérique : Europe 1, un quotidien national : Le Figaro, une radio internationale de service public : RFI, une radio nationale de service public : France Info et un quotidien régional : Ouest-France.
Europe 1 : l’impossible résistance à l’immigration clandestine
La Grèce fait face depuis plusieurs années à une immigration clandestine considérable venue de Turquie, en dépit d’un accord conclu en 2016 entre l’Union européenne et ce pays visant à la contenir.
Durant le 2ème semestre 2022, comme le relate notamment le site Infomigrants, le rythme des arrivées clandestines en Grèce depuis la Turquie s’est accéléré. Cette accélération fait très probablement suite aux déclarations du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, devant le Congrès américain le 17 mai, évoquant les menaces et violations de son espace aérien et maritime opérées par un pays tiers, dont tous les observateurs ont compris qu’il s’agit de la Turquie. Les suspicions sont fortes que le gouvernement turc ouvre les vannes de l’immigration clandestine afin de déstabiliser la Grèce.
On pourrait donc s’attendre à ce que les médias s’attachent à présenter la crise migratoire sous l’angle de ces manœuvres. Mais, non, rassurez-vous, pour Europe 1, la question essentielle est de savoir si « la Grèce refoule les migrants qui tentent de rejoindre ses côtes ». Dès le sous-titre de l’article, mis en ligne sur le site de la radio, le ton est donné : « pour de nombreuses ONG, cela s’apparente à des refoulements, une pratique illégale ». Le droit est une fois de plus présenté comme un sésame qui permet d’entrer sans autorisation dans n’importe quel pays européen. C’est de façon à peine voilée que le gouvernement grec, qui refuse de laisser son pays se faire submerger par l’immigration clandestine, est mis en accusation, ceci alors que la Turquie est rétribuée pour garder les migrants sur son territoire. Une bien curieuse inversion accusatoire…
Le Figaro et « la question de la violation des Droits de l’Homme dans la tragédie de Melilla »
Vendredi 24 juin, plusieurs milliers de migrants ont tenté, parfois violemment, d’entrer dans le territoire espagnol de Melilla, en Afrique du nord. Au cours de l’assaut, au moins 27 migrants sont morts. Les blessés se comptent par centaines parmi les migrants et les forces de l’ordre marocaines et espagnoles.
On pourrait s’attendre que le débat se porte après cet assaut d’une rare violence sur l’insuffisante protection des frontières espagnoles.
Que nenni ! pour évoquer ces événements, Le Figaro choisit dans le sous-titre d’un article publié le 3 juillet un extrait d’une interview qu’a donnée le Premier ministre espagnol qui s’attarde sur « la question de la violation des Droits de l’Homme dans la tragédie de Melilla doit être posée à Rabat ». Si la réaction de Pedro Sanchez est importante, Le Figaro aurait tout aussi bien pu donner la parole à un observateur averti de cette crise migratoire permanente en Afrique du nord, comme par exemple Ruben Pulido, qui sur le site d’information La Gaceta de la Iberosfera, met à jour le business des passeurs qui s’affiche ouvertement sur les réseaux sociaux.
Sur RFI, les conditions de détention des passeurs sont mises en accusation
« En Italie, près de 27 000 migrants ont posé le pied sur les côtes du pays depuis le début de l’année. Les récentes arrivées en Calabre et en Sicile confirment une tendance à la hausse : plus de 7 000 personnes en plus par rapport à la même période l’année dernière », nous informe RFI dans un article du 4 juillet.
Dans ce contexte, la lutte contre les passeurs devrait être menée avec une grande fermeté. La chaine de radio a pourtant choisi un angle très subjectif pour aborder le trafic d’êtres humains : donner la parole à une O.N.G. qui critique fortement les incarcérations des passeurs, dans un savant amalgame entre passeurs et migrants : « À Palerme, l’association Arci Porco Rosso, qui vient en aide aux migrants, dénonce leurs conditions de détention, les procès hâtifs dont ils font l’objet et leur criminalisation ». Les passeurs auraient-ils bonne presse sur le service publique de radio ?
Séquence lacrymale sur France Info
En 2017, l’OJIM soulignait que l’Union européenne récompensait les journalistes qui adoptent une présentation de la crise migratoire conforme à sa vision favorable à l’immigration, fusse-t-elle clandestine. En 2022, il s’agit encore et toujours de privilégier les récits de vie pour provoquer l’empathie du lecteur.
La radio de service public applique à la lettre ces recommandations. Le 3 juillet, France Info nous émeut en nous informant avec moult détails d’un « naufrage de migrants dans la méditerranée : un bébé de 4 mois sauvé in extremis au cours d’une traversée ». Bien évidemment, l’article ne contient aucun commentaire sur le business qui permet les traversées clandestines de la mer méditerranée, dont les O.N.G. souvent financées par des fonds publics sont l’un des maillons essentiels.
À Rennes, occuper illégalement un square revient à « trouver un refuge »
Le quotidien régional Ouest-France ne se départit jamais de son tropisme pro-migrants. L’OJIM a déjà eu l’occasion de le souligner, notamment dans des articles publiés en 2017 et en 2020.
Le 3 juin, c’est sous angle très subjectif qu’est présentée l’occupation illégale d’un square à Rennes par des migrants entrés clandestinement en France et qui imposent leur présence à notre pays et à ses habitants.
Le sous-titre est éloquent : « Une cinquantaine de migrants se sont installés, à Rennes, dans un square municipal, au nord de la ville. Des conditions précaires que dénonce l’inter-organisation de soutien aux exilés. Elle réclame des solutions d’hébergement prioritaires ».
Tout y est : l’emploi du terme « migrant » pour éluder le statut illégal des clandestins, le squat qui est présenté comme un « refuge », la parole donnée à une association pro-migrants et non aux riverains de ce campement, la préférence étrangère avec la demande d’hébergement prioritaire des migrants, alors que des milliers de Rennais sont sur la liste d’attente d’un logement social. On n’est décidément jamais déçu avec Ouest-France…
Une solution…
Pour ne pas rester sur cette note assez affligeante, nous transcrivons un extrait d’une vidéo décoiffante réalisée le 1er juillet par un contributeur du mensuel Causeur, Driss Ghali, à l’occasion de la récente intrusion de clandestins à Melilla :
« Tout ça, c’est évitable, j’ai entendu, c’est la bombe démographique africaine qui est en train d’exploser, ça sera ça le futur, c’est la camp des Saints. Non, il n’y a rien de tout cela qui est irréversible. Vous voulez régler le problème vraiment ? (…) : il faut arrêter d’accueillir les clandestins, il faut renvoyer immédiatement les clandestins (…). Au lieu de dépenser un fric fou (…) vous interdisez l’action des O.N.G. à Ceuta et Melilla, sur le continent européen, vous m’interdisez les types d’Utopie 56, Sea Watch, la Croix Rouge, les représentants du Vatican, c’est eux qui empêchent les flics de travailler.
Car dès que vous posez les pieds en Europe, vous êtes tout de suite pris en charge pas ces O.N.G.
Vous mettez en place une « no Fly zone. (…) Les gens meurent parce qu’il y a un appel d’air, et l’appel d’air, c’est vous qui le faites, les O.N.G., les juges, et plus tard la CAF. (…) Être civilisé, ce n’est pas être naïf, ou cocu (…). Ces gens sont morts à cause de ces O.N.G. qui promettent le paradis et l’impunité. (…) Cela s’appelle la chasse aux trésors, et c’est nous le trésor, nous avons organisé la chasse au trésor et on appelle ça une politique d’immigration ; C’est une blague ! ».