[Première diffusion le 13 juillet 2016] Rediffusions estivales 2016
Après le drame de Dallas, où un homme noir a tué un grand nombre de policiers blancs pour « se venger » des crimes commis par d’autres policiers blancs, un mot manquait, dans les médias comme dans la bouche du président Obama : racisme.
C’est en tout cas l’avis de l’avocat Gilles-William Goldnadel. Dans une tribune publiée sur le site du FigaroVox, ce dernier rappelle qu’après la tuerie d’Orlando, déjà, on avait évité au maximum de parler d’islamisme, préférant qualifier la fusillade d’acte homophobe (malgré les orientations sexuelles du tireur) imputable aux lois sur le port d’arme.
Pour Dallas, ce sont les mêmes méthodes qui sévissent. Bien que le mot « racisme » serait « venu naturellement aux lèvres de n’importe qui si, par exemple improbable, un Français voulait tuer un musulman intégriste pour venger le 13 novembre », personne n’a souhaité se mouiller après ce carnage pourtant ouvertement raciste. « Comme si, ici, l’évocation du racisme d’un noir, forcément victime par essence, était impossible à dire », déplore Goldnadel.
Ce constat fait, l’avocat évoque la responsabilité de Barack Obama, suivi aveuglément par la presse. « À chaque fois qu’une polémique a défrayé la chronique policière et criminelle (Trayvon Martin à Stanford en Floride, Michael Brown Ferguson dans le Missouri ou Freddy Gray à Baltimore), à chaque fois Obama, pour le plus grand plaisir de la presse de gauche et des démocrates gauchisants, a pris parti systématiquement contre la police », rappelle-t-il.
Une situation grave qui, à défaut de préserver illusoirement les sensibilités de chacun, envenime les choses et accroît les tensions. Et dans ce domaine, inutile de préciser, comme le fait Goldnadel, que la presse française n’a rien à envier à sa consœur d’outre-Atlantique…