Médiapart avait mis en ligne, le 15 septembre dernier, trois enregistrements clandestins qui dateraient de novembre 2012 et dans lesquels on entendait Serge Dassault, industriel, sénateur et surtout ancien maire de Corbeil-Essonnes, avouer avoir acheter des voix pour faire élire son successeur à la mairie de la ville.
Ce mardi 8 octobre, le milliardaire propriétaire du Figaro a demandé à la justice d’ordonner le retrait des enregistrements, invoquant… la protection de sa vie privée. Le tribunal de grande instance de Paris a mis sa décision en délibéré au 18 octobre.
Fabrice Arfi, journaliste à Médiapart, a déclaré à la barre être venu « avec la preuve définitive » de la « corruption électorale » à Corbeil-Essonnes, ajoutant que « le journalisme n’[était] pas un délit ». Pour l’avocat de l’industriel, Me Jean Veil, Médiapart n’a publié que « la copie servile » de l’article du Canard Enchaîné, du Parisien et de Libération, qui avaient déjà retranscrit fin 2012 des extraits de ces enregistrements. Celui-ci a également dénoncé une « campagne de déstabilisation ».
Crédit photo : UMP Photos via Flickr (cc)